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Grande soirée commémorative à la Mairie


Mercredi dernier, la salle Eugène Brouillard de la Mairie du 3ème arrondissement était le théâtre d’une grande soirée commémorative à l’occasion du 100ème anniversaire du génocide des Arméniens, à la veille de Yom HaShoah et pour les 21 ans du génocide des Tutsis au Rwanda.

En déplacement, je ne pouvais être présent. J’ai toutefois tenu à prononcer un mot d’introduction via une vidéo.
Un grand merci à Georges KEPENEKIAN d’avoir accepté de représenter la Mairie. Merci également à mes adjoints qui m’ont envoyé quelques photos.
Vous trouverez ci-dessous mon propos, essentiellement tourné sur la question de la mémoire, un sujet qui vous le savez, me tient à cœur.

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« Mesdames et Messieurs, chers ami-e-s,

Ce soir, ce sont trois génocides que nous commémorons ensemble : le génocide des arméniens, le génocide des juifs, et le génocide des Tutsis.

A l’heure où certains s’amusent cyniquement à réécrire l’Histoire, à l’heure où l’on note une recrudescence des actes antisémites et racistes, je crois que le travail de mémoire est essentiel.

Je le dis souvent, se souvenir permet non seulement de rendre justice aux victimes du passé mais également de penser l’avenir autrement. Se souvenir, c’est apaiser l’incommensurable douleur, c’est transmettre aux nouvelles générations, c’est inscrire son identité dans une histoire collective, c’est lutter contre les doctrines de haine, c’est dire la vérité de l’indicible.

Il n’y a de mémoire que si elle est vivante et active. La mémoire n’est jamais quelque chose de figé, d’immuable qui traverserait le temps sans encombre, sans échange, sans différend. Il faut donc y veiller attentivement. Il est certain que lorsqu’elle est partagée et apaisée, la mémoire constitue le meilleur rempart contre les pièges du fanatisme. A Lyon, la mémoire tient une place toute privilégiée et je peux vous assurer qu’à la Mairie du 3ème arrondissement, nous nous attachons tout particulièrement à cultiver cet héritage.

Cette soirée est un très bel exemple de votre capacité à penser au-delà du particularisme de chaque communauté et d’affirmer, à nouveau et de façon collective que, ces crimes contre l’humanité nous concernent tous.

A un moment où, pour la Shoah, les derniers survivants vont disparaitre progressivement, la transmission exemplaire de la mémoire arménienne me semble un exemple. Cela dit, le génocide des Tutsis nous montre aussi que, malgré nos efforts, le « Plus jamais ça » n’est toutefois pas assuré.

Aujourd’hui, nous devons puiser nos forces dans nos souvenirs pour réaffirmer nos valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité car ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous différencie.

Nous devons être vigilent car si, au 21ème siècle, la barbarie a changé de visage, elle est toujours d’actualité. Aujourd’hui, en Irak, au Kenya, en Syrie, Au Nigéria, on continue d’assassiner des hommes et des femmes pour ce qu’ils sont, au nom d’une idéologie de mort.

Victor HUGO écrivait « Les souvenirs sont nos forces, ils dissipent les ténèbres et quand la nuit essaient de revenir, il faut toujours allumer les grandes dates comme on allume des flambeaux ». Alors, ce soir, allumons ensemble les flambeaux. »

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