Ce qui se passe actuellement à Paris ne doit pas être rendu illisible par la période de grande coalition contre Daesh. Nous connaissons nos ennemis mais ils ne doivent pas nous faire oublier les autres grands enjeux pour le 21^ème siècle.

Le climat en fait partie. De même que nous devons éradiquer la barbarie, les causes du réchauffement climatique, parfaitement identifiés, doivent aussi faire l’objet d’une grande coalition internationale.

Dernièrement, les rues désertes de Bruxelles nous ont montré ce qui allait se passer si ne gagnons pas la guerre contre Daesh. Mon récent voyage en Chine m’a aussi fait prendre conscience de ce que sera la vie de nos enfants si nous ne répondons pas au défi de la pollution. Je conseille vivement aux climato-sceptiques d’aller respirer l’air des grandes métropoles chinoises.

D’ailleurs, la question du climat dépasse le seul enjeu de la qualité de l’air. Les décisions de la COP21 impliquent bien d’autres aspects. Le terrorisme est aussi le fruit de nos égoïsmes et les migrations de la guerre ne sont rien en comparaison de ce qui nous attend avec les migrations climatiques, si les états n’agissent pas de concert : Sommes-nous prêts à dépenser pour les pays émergent ? Sommes-nous prêts à dépenser pour nos enfants ? Sommes-nous prêts à anticiper et prévenir ou attendre et tenter de réparer ensuite ?

Le principal risque d’échec de la COP21, ce sont les 100 milliards d’euros nécessaires pour la mise en œuvre concrètes de décisions préparées en amont. Si des réponses positives arrivent, alors 100 milliards, finalement, ce n’est rien.

C’est aussi une manière de rendre hommage aux 130 vies fauchées : offrir aux orphelins un avenir plus sûr et plus durable, pour notre planète, pour notre avenir.