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La « peopolisation » de l’écologie et de la pauvreté.


 Le film de Nicolas Hulot, que j’ai pu voir en avant première, se passe à Tokyo avec les Sans-abris, à Los Angeles avec les « Homeless », dans un village de Namibie où les touristes photographient des faux sauvages dénudés.
Le lien entre la crise environnementale et la pauvreté est le leitmotiv du film.

A la fin d’un film, où la France est étrangement absente, on découvre que le film est sponsorisé par TF1, Orange, L’Oréal, EDF et la SNCF entre autres.
J’ai quitté la salle à l’arrivée de Nicolas Hulot, « l’homme qui parle à l’oreille de Sarkozy », trop dégouté pour lui rappeler le cas de la France.

Nicolas, les Sans-papiers, ça existe en France !
Ils sont là depuis 5, 10 ou 15 ans. Ils travaillent en intérim. Ils payent leurs impôts et la sécu, ils sont électriciens, maçons, coffreurs et payés comme manœuvres. Ils vivent tous les jours dans la crainte d’être contrôlés ou arrêtés, puis expulsés avec la bénédiction de l’ami de Nicolas.
Les SDF existent également en France. Ils sont de plus en plus nombreux à chercher un toit alors même qu’ils ont un travail. Et je ne parle pas des jeunes, diplômés ou pas, qui vivent avec des revenus de misère quand ils ne sont pas obligés de se prostituer.

Non, Nicolas, il faut refuser le discours lénifiant sur ce qui se passe ailleurs si, nous, nous sommes incapables de comprendre et donc d’agir chez nous.
Non, Nicolas, vous avez tout faux si vous vous comportez comme l’homme de marketing au service d’un patron fut-il le président des Français qui a failli confier un ministère à votre grand ami, Claude Allègre !!

 

Commentaires

Commentaire de Annick
Date: 17 octobre 2009, 20:18

Comment ne pas aller voir le film de Nicolas Hulot, avec la place qu’il s’est taillée ces dernières années dans le domaine de l’environnement et quand on s’y intéresse soi-même ? Les buts du film selon les auteurs : éveiller les consciences, convaincre de la nécessité d’un changement radical. Cri d’alarme, message d’espoir… ont-ils dit…dans leur campagne de promotion envers les enseignants de 22 villes (entrée gratuite et bientôt au « tarif en vigueur » pour leurs nombreux élèves !).

De bout en bout du film (ou presque), on entend N Hulot qui parle en voix off sur des images de la planète. L’impression de prêchi-prêcha s’installe dès le début, avec tantôt le rôle de prophète et donneur de leçon, tantôt celui du savant de toutes les sciences…Tout y passe ! Des atomes à la démographie ! NH voudrait montrer le monde, l’expliquer ? Eclairer sur l’infiniment petit et l’infiniment grand ? Les spectateurs n’entendent en fait que propos éculés, banalités. Il émaille son discours de citations de personnages célèbres, sans doute pour se ranger parmi les Grands…

Le « modèle économique dominant [le capitalisme sauvage] n’est pas la solution mais bien le problème ». Il ne suffit pas de proférer ces idées à l’emporte pièce, pour être « du bon côté » ou pour offrir des pistes de solutions.

Les images compilées défilent. N’avons-nous pas déjà vu et revu ces images de villes monstrueuses (Los Angeles, Lagos…). … si belles vues d’avion ! L’esthétisme est omniprésent, y compris pour montrer une nature dévastée ou des humains déshumanisés par la pauvreté ou la consommation effrénée… L’opposition caricaturale de photos d’Africaines dans la misère à celles de Blondes « écervelées » nous est servie en guise de discours radical et « d’explication » culturelle. Mais de radical, je n’ai vu que l’égocentrisme de celui qui ne cesse de dire qu’il « souffre »… De l’espérance, je n’en ai pas vu non plus.

Qu’apprend-on dans ce film ? Il y a des images percutantes bien sûr mais le lieu est rarement indiqué. Où sont ces vieillards en lit-cage ? Qui sont-ils ? Qu’est-ce qui les amène là ? NH prétend appeler à « sauver » peuples et humains mais quelle place leur donne t-il dans ces images de partout et de nulle part ? Des images de misère mais toujours esthétisantes et exotiques ! Opération marketing, comme le dit Thierry. C’est bien l’impression qu’on en retire mais se bouscule t-on dans les salles de cinéma en attendant les élèves ?

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