Sardines et diverticules : quel impact sur votre santé digestive ?

On vous explique pourquoi (et surtout comment) les sardines sont en réalité vos meilleures amies en cas de diverticules. Spoiler : ce n’est pas que grâce à leurs oméga-3.

6 min
Alimentation/Nutrition
1 September 2025 à 4h36

Jeudi dernier, un membre du Programme m’écrit : “Thierry, je suis atteint de diverticules. J’ai entendu dire qu’il fallait éviter les sardines. Mais j’adore ça. Que faire ?”. Je le renvoie vers mon article sur le sujet. Il me remercie pour cette "mine d’or". Et m’annonce qu’il va se préparer une salade de sardines. Mais je repense à ma consultation, 2 mois plus tôt, qui m’avait valu cette même question. Car ce mythe est l’un des plus tenaces qui soit. Et qu’il en dit long sur la désinformation qui entoure cette pathologie. Alors, j’ai décidé de lui consacrer un article complet. Dans lequel je vous révèle comment les sardines, loin d’être contre-indiquées, sont en réalité une alliée précieuse pour votre santé intestinale. Grâce à leurs oméga-3 et autres nutriments. Le tout, avec des conseils pratiques et des explications claires à l’appui. Avec une "recette" complète pour gérer vos diverticules au quotidien.

Diverticules et sardines : faut-il vraiment les éviter ?

Les idées reçues sur l'alimentation et les diverticules sont nombreuses. Cet article vous apporte une vision claire et scientifiquement étayée.

Mon expérience : quand les conseils dépassent la réalité des faits

J’insiste rarement aussi fort, mais il m’est arrivé, lors d’une consultation à Lyon, de voir un patient convaincu qu’il devait bannir toutes les sardines de son alimentation à cause de ses diverticules. Son généraliste lui avait recommandé d’éviter strictement tout poisson à arêtes, par peur de "blesser" la paroi du côlon. Quel choc ! Ce conseil, hérité de croyances anciennes, n’avait jamais été validé par une étude sérieuse.

Ce patient s’interdisait donc un aliment remarquable, alors même que son microbiote était appauvri, sa motilité intestinale faible… et sa vitalité au plus bas. On oublie trop souvent que le stress généré par de telles restrictions alimentaires pèse plus sur le côlon que la moindre arête ramollie dans une conserve bien choisie.

Pourquoi ce mythe persiste-t-il ? Parce que nos peurs collectives aiment les explications simples : si c’est dur ou pointu, alors cela doit être dangereux pour les diverticules. Mais la physiologie intestinale est autrement plus subtile — et franchement, aucune publication moderne ne valide ce raccourci anxiogène !

C'est là qu'il faut creuser : démêler le vrai du faux sur les sardines et les diverticules

L’idée d’écarter systématiquement les sardines provient souvent d’une confusion entre richesse nutritionnelle et danger pour le côlon. Or, non seulement les arêtes des sardines en boîte sont assez tendres pour être broyées lors de la mastication (voire fondues après cuisson douce), mais leur apport en oméga-3 (EPA/DHA) constitue un atout majeur pour réduire l’inflammation chronique des muqueuses intestinales source.

Leur indice glycémique quasi-nul contraste radicalement avec celui des pains ou céréales raffinées habituellement tolérés lors des régimes "anti-diverticulite" classiques. Il serait donc absurde d'échanger ces petits poissons pour des aliments certes mous mais capables de perturber le microbiote.

C'est en comprenant les mécanismes de la diverticulite que nous pouvons réévaluer la place des sardines dans notre assiette.

Les recommandations actuelles mettent l’accent sur le respect du microbiote et la limitation des pics glycémiques — deux aspects où la sardine excelle ! Quant aux arêtes : écrasez-les simplement à la fourchette dans votre préparation ou choisissez des filets désarêtés si vous êtes anxieux, mais n’excluez pas cet aliment précieux sous prétexte d’un danger surfait.

Comprendre les diverticules : une petite poche, un grand débat sur l'alimentation

Un rappel utile : un diverticule, c’est une petite hernie formée par la muqueuse du côlon qui s’invagine à travers sa paroi musculaire. Cette anomalie touche surtout les zones où la pression est forte – typiquement chez ceux dont l’alimentation manque cruellement de fibres source.

La grande erreur fut longtemps de croire que tous les aliments potentiellement "agressifs" (graines, arêtes...) déclenchaient complications ou inflammations. Pourtant, ni l’expérience clinique récente ni la littérature scientifique sérieuse ne montrent que manger ces aliments favorise infections ou poussées aiguës chez le sujet ayant déjà des diverticules stabilisés.

Le débat actuel tourne plutôt autour du type exact de fibres à privilégier (solubles/insolubles), du maintien d’une bonne motilité intestinale (pour éviter stagnation et inflammation) et surtout…de sortir d’une logique restrictive qui bride inutilement le plaisir gustatif ! À ce titre, intégrer intelligemment des apports en oméga-3 marins comme ceux contenus dans la sardine est désormais vu comme protecteur : réduction du stress oxydatif au niveau du côlon, meilleure modulation immunitaire…

Anecdote : Une patiente septuagénaire ayant adopté trois repas hebdomadaires à base de sardines écrasées a vu non seulement sa fatigue baisser mais aussi ses douleurs coliques diminuer significativement après quelques mois — quel professionnel honnête pourrait encore conseiller leur éviction totale ?!

Avant de diaboliser tel ou tel aliment sous prétexte qu’il serait mal toléré "par principe", rappelons-nous que chaque cas est singulier. La diversité alimentaire intelligente reste votre meilleure alliée pour préserver un côlon sain…et heureux ! Besoin d’explorer aussi l’impact émotionnel ? Je vous invite à découvrir les causes émotionnelles de la diverticulite.

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Le plaisir de manger sainement : 5/5

Après toutes ces années d’accompagnement, je l’affirme sans détour : la diabolisation alimentaire ne protège pas la santé, elle l’altère. Les sardines, pleines d’oméga-3 (EPA, DHA), mais aussi riches en protéines, micronutriments et calcium biodisponible, s’inscrivent parfaitement dans une logique de soin du côlon… à condition de respecter sa propre tolérance, ses ressentis et le rythme de sa motilité !

Mon conseil ? Abandonnez l’idée que seul le « sans risque » est permis. Osez diversifier vos assiettes, testez différentes préparations de sardines (marinades douces, cuisson à la vapeur…), associez-les à des fibres solubles ou à des légumes bien cuits pour nourrir votre microbiote. Refusez la peur du résidu alimentaire : elle n’a jamais soulagé personne sur le long terme !

La science nutritionnelle évolue vite et nous invite désormais, en 2025 comme jamais auparavant, à privilégier le plaisir durable plutôt qu’une restriction anxieuse. C’est par cette écoute active du corps, une alimentation colorée et variée que vous bâtirez un bien-être intestinal solide – qui n’a rien à envier aux protocoles stricts du passé.

👍 Le plaisir de manger sainement : 5/5

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