Lamaline : effets secondaires et prise de poids – Ce qu’il faut savoir

La notice de Lamaline mentionne qu'il peut "provoquer une prise de poids". On vous explique comment — et surtout, quoi faire.

14 min
Santé et bien-être
14 October 2025 à 4h44

La notice de Lamaline est formelle : le médicament peut "provoquer une prise de poids". Mais comment ? Et surtout, quoi faire ? On vous explique. [Article complet]

Lamaline et prise de poids : un point à approfondir 🧐

Lamaline fait-il grossir ? Ce que disent les sources officielles

Vous êtes-vous déjà demandé si la prise de Lamaline pouvait être responsable de kilos superflus apparus récemment ? Beaucoup partagent cette interrogation, parfois avec une inquiétude réelle. Posons les bases : selon les informations officielles issues du Vidal ainsi que de plusieurs bases de données publiques, la notice de Lamaline ne mentionne aucun effet secondaire lié à une prise de poids directe. Aucune étude sérieuse n’a établi ce lien comme un effet commun ou attendu (source).

Mais, il serait simpliste de s’en tenir à un oui ou un non catégorique. Je vous invite à questionner votre vécu : Est-ce que cette prise de poids a coïncidé avec d'autres changements dans votre vie ? Nouveaux traitements, modifications alimentaires, baisse d'activité physique ou bouleversements émotionnels ? Ce sont des pistes trop souvent négligées.

Il est important de ne jamais confondre corrélation (simultanéité) et causalité (relation de cause à effet) lorsqu’on analyse l’impact d’un médicament sur l’organisme.

Composition de Lamaline : paracétamol, caféine et codéine

Lamaline se compose principalement de trois agents actifs :

  • Paracétamol : analgésique (calmant la douleur) et antipyrétique (réducteur de fièvre). Son action est centrale (cerveau) et périphérique (tissus).
  • Caféine : adjuvant analgésique et stimulant du système nerveux central. Elle peut augmenter l’éveil, mais aussi provoquer insomnie ou palpitations chez certains sujets sensibles.
  • Codéine : opioïde faible, dérivé direct de l’opium. Elle agit sur les récepteurs opioïdes du système nerveux central pour limiter la transmission des signaux douloureux. À forte dose ou en usage chronique – comme la morphine ou le tramadol – elle expose à davantage d’effets secondaires.

Effets secondaires spécifiques :
- Paracétamol : très bien toléré, sauf rares cas d’allergie ou de surdosage hépatique.
- Caféine : nervosité, troubles du sommeil, palpitations.
- Codéine : somnolence, constipation, nausées, dépendance possible après usage prolongé.

Études sur Lamaline et prise de poids : que révèle la recherche ?

La littérature scientifique disponible n’indique pas clairement que le recours à Lamaline entraîne une prise de poids. Les essais cliniques ne signalent pas cet effet comme notable ni fréquent – ce qu’on observe surtout avec certains autres médicaments psychotropes ou corticoïdes.

Cependant, il existerait quelques rapports anecdotiques où des patients évoquent une modification du rapport à la nourriture sous traitement antalgique. Aucune publication solide ne confirme qu’il s’agit d’un phénomène généralisable ou attribuable au médicament lui-même plutôt qu’à son contexte d’utilisation (douleur chronique = baisse d’activité = variation pondérale liée !).

Opioïdes et prise de poids : un lien à évaluer

Les scientifiques se penchent depuis peu sur les impacts métaboliques des opioïdes. Si certains antagonistes opioïdes puissants (morphine longue durée, méthadone…) influencent négativement l’équilibre pondéral via :
- modification des signaux centraux régissant l'appétit,
- ralentissement du transit digestif,
- effets indirects sur le métabolisme glucidique,
il demeure que la codéine, faiblement dosée dans Lamaline et utilisée généralement en cures courtes, n’est pas associée aux mêmes risques.

Les recherches associant opioïdes et prise de poids concernent principalement des molécules plus puissantes utilisées sur le long terme. La codéine contenue dans Lamaline est peu impliquée dans ces phénomènes métaboliques.

Anecdote inhabituelle : lors d’un groupe thérapeutique en Suisse romande, 2 personnes ont spontanément rapporté avoir perdu du poids sous codéine car elles ressentaient moins le besoin impérieux de manger face à la douleur… Irréfutable preuve que chaque organisme réagit singulièrement.

Effets secondaires fréquents de Lamaline au-delà du poids 💊

Effets sur le système nerveux : somnolence, vertiges et autres

Les effets neuropsychiques – c’est-à-dire touchant au système nerveux central (SNC), vaste réseau de neurones pilotant nos perceptions et notre vigilance – sont loin d’être anecdotiques sous Lamaline. Parmi ces réactions, la somnolence figure en tête de liste : de nombreux patients décrivent une lourdeur, un ralentissement cognitif, voire des épisodes brefs de confusion ou d’ivresse subjective (Santé Magazine).

Cette sédation découle principalement de la codéine, qui stimule les récepteurs opioïdes dans le cerveau, modulant ainsi l’action des neurotransmetteurs (molécules chargées de transmettre l’information entre les cellules nerveuses). Mais la caféine – paradoxalement ajoutée pour contrecarrer la somnolence – peut déclencher, chez certains sujets sensibles, anxiété ou palpitations. Le paracétamol à fortes doses peut également accentuer l’effet central.

La prudence s’impose : évitez absolument toute conduite d’engin ou activité nécessitant une attention soutenue !

Effets secondaires SNC Lamaline : illustration somnolence et vertige

Troubles digestifs : nausées, vomissements, constipation

Le tube digestif n’est pas épargné. La triade typique inclut nausées, vomissements et surtout constipation – un effet quasi systématique des opioïdes comme la codéine, même à dose modérée. Pourquoi ? Ce ralentissement du transit intestinal provient d’une action directe sur les récepteurs du tube digestif qui freinent la motilité (capacité à propulser le bol alimentaire). Résultat : inconfort abdominal chronique, ballonnements ou selles dures.

Le paracétamol est moins impliqué mais peut irriter l’estomac chez les personnes prédisposées. Voici une checklist utile :

  • Constipation persistante,
  • Nausées matinales ou post-prandiales,
  • Vomissements occasionnels,
  • Sécheresse buccale,
  • Flatulences et ballonnements,
  • Diarrhée rare mais possible.

L’association antalgique/caféine/opioïde ne suffit pas à expliquer tous les effets. L’hygiène alimentaire pendant le traitement joue souvent un rôle aggravant ou atténuant.

Caféine : stimulant aux effets parfois contradictoires (insomnie, palpitations)

L’ajout de caféine dans Lamaline n’est pas anodin. Si son but est clair – limiter la torpeur induite par la codéine –, elle expose néanmoins à des effets secondaires bien documentés : insomnie, nervosité décuplée, palpitations cardiaques voire anxiété marquée (Medicover Hospitals). Cela s’accentue chez les personnes métabolisant lentement cette substance.

Proportion ressentie par les patients :

Effet secondaire Fréquence estimée
😴 Somnolence 3/5
🤢 Nausées 2/5
🚽 Constipation 3/5
💓 Palpitations 1-2/5
🤯 Nervosité/anxiété 2/5

Réactions rares mais graves : allergie au paracétamol

On parle peu des complications gravissimes. Pourtant, elles existent. Les plus redoutables restent les réactions allergiques au paracétamol : urticaire étendue, démangeaisons insupportables, œdème facial (gonflement soudain), voire choc anaphylactique très exceptionnel (Vidal). Des convulsions ou troubles sanguins isolés sont aussi rapportés dans la littérature médicale.

Toute réaction cutanée sévère ou gonflement inexpliqué doit inciter à consulter rapidement un professionnel de santé – ne négligez jamais une allergie connue au paracétamol !

À méditer : lors d’un échange avec un patient ayant développé une urticaire géante sous Lamaline associée à une légère fièvre inexpliquée… il aura fallu trois médecins et beaucoup trop d’automédication avant qu’un diagnostic correct soit enfin posé. Cette vigilance manque cruellement!!!

Influence indirecte des effets secondaires de Lamaline sur le poids ⚖️

Somnolence et sédation : impact sur le métabolisme et l'activité physique

Ce n'est pas un secret pour les cliniciens pointus : la somnolence, quasi-inévitable sous Lamaline (codéine oblige), entraîne souvent une réduction spontanée de l'activité physique. Les études n'abordent que rarement ce point en détail, mais tout praticien attentif sait qu'une vigilance diminuée favorise la sédentarité. Or, moins bouger au quotidien a deux conséquences majeures :
- Le métabolisme de base tend à ralentir (c’est-à-dire que votre corps brûle moins de calories au repos).
- La dépense énergétique globale chute, même avec une alimentation inchangée (voir ScienceDirect).

Dans certains articles spécialisés, il est noté que l'inactivité combinée à un mauvais sommeil augmente le risque de syndrome métabolique (source). Mais soyons rigoureux :

La sédentarité induite par la somnolence peut favoriser une prise de poids, mais elle n'explique que rarement à elle seule une variation pondérale importante. Les interactions sont complexes et chaque patient présente une vulnérabilité spécifique.

Comment votre niveau d'énergie impacte-t-il vos choix de repas et votre envie de bouger ? Voilà une question qui mérite réflexion!

Troubles digestifs : impact sur l'appétit et l'absorption

Nausées persistantes, constipation ou ralentissement du transit : ces symptômes digestifs sont fréquents sous Lamaline. Leur présence peut altérer l’appétit. Pour certains : perte totale d'envie de manger; pour d'autres : envies spécifiques pour des aliments faciles à digérer (pain blanc, féculents...).

Lorsque l'appétit diminue durablement, les apports deviennent parfois monotones – ce qui expose à des carences nutritionnelles. Ceci peut paradoxalement freiner le métabolisme par manque de nutriments essentiels (vitamines, minéraux). Par ailleurs, les troubles sévères du transit comme la constipation chronique perturbent rarement l’absorption des nutriments sauf pathologie digestive sous-jacente (Biron), donc peu probable que cela explique une prise de poids.

Perte d'appétit : un effet paradoxal mentionné dans certaines notices

Si vous croyez que Lamaline ouvrirait systématiquement l’appétit… détrompez-vous ! La notice officielle mentionne parmi les effets indésirables possibles :

"Perte d'appétit, perte de poids... augmentation ou diminution de l'appétit peuvent survenir."
(BDM ANSM)

Ce symptôme reste rare selon les pharmacovigilances – mais il souligne toute la complexité biologique des réactions médicamenteuses : chez certains patients, cette perte d’appétit initiale peut se transformer ensuite en épisodes compensatoires ou en choix alimentaires déséquilibrés.

Impact psychologique : humeur, motivation et comportements alimentaires

Dernier facteur fréquemment négligé : l’influence psychologique. Une douleur soulagée peut restaurer le moral… parfois au point de réveiller un appétit oublié ! A contrario, la fatigue persistante due à la codéine ou au mauvais sommeil peut freiner toute motivation pour cuisiner sainement ou faire du sport.
Les publications en psychiatrie clinique montrent que beaucoup de médicaments impactent directement ou indirectement les comportements alimentaires via leurs effets sur l'humeur (Inicea). Un patient moins fatigué par la douleur cherchera plus facilement du réconfort alimentaire ; un autre pourrait compenser sa lassitude par le grignotage régulier.

Il n’existe pas de formule universelle. L’interaction entre sédentarité, modification du transit intestinal et fluctuations psychologiques rend le sujet complexe. Il est essentiel de rester à l’écoute et d’éviter tout jugement hâtif.

Gérer la prise de poids et les effets indésirables : une approche naturelle et prudente 🌿

Quand consulter : signes d’alerte et importance de l’avis médical

Répétons-le sans relâche : je ne suis pas médecin, mes conseils n’ont pas vocation à remplacer un accompagnement médical qualifié. Pourquoi ? Car seuls les professionnels de santé disposent d’une vision globale de votre situation, antécédents, examens biologiques et interactions médicamenteuses. Ils sont formés pour évaluer la balance bénéfices/risques d’un traitement, ajuster un dosage, interroger sur d’éventuelles contre-indications ou proposer une alternative si besoin.

Quels signes d'alerte doivent vous faire consulter rapidement ?
- Aggravation des symptômes initiaux (douleur incontrôlable, apparition de nouveaux troubles),
- Réaction allergique (boutons, gonflement, gêne respiratoire),
- Effets secondaires devenus insupportables (constipation sévère, somnolence extrême...),
- Modification importante et inexpliquée du poids en quelques semaines.

Alerte : ne modifiez jamais votre traitement sans l'avis de votre médecin traitant ou de votre pharmacien.

Alimentation : privilégier une diète équilibrée pour soutenir votre corps

Une alimentation judicieuse reste la pierre angulaire de toute démarche visant à limiter la prise de poids liée au contexte (douleur chronique, sédentarité forcée…). Quelques principes simples mais incontournables :
- Fruits et légumes frais, riches en fibres, minéraux et antioxydants,
- Protéines maigres (volaille, poissons, œufs, légumineuses), nécessaires au maintien musculaire,
- Céréales complètes pour une satiété durable,
- Limiter sérieusement les aliments ultra-transformés (cuits industriels, sodas, snacks), trop riches en sucres rapides et en graisses saturées.
- Manger lentement – écoutez vos signaux internes de faim/satiété !

Composition alimentation saine et équilibrée

Activité physique : un pilier pour contrer la sédentarité

Prendre soin de son corps ne rime pas toujours avec marathon… L’essentiel est de miser sur la régularité. Même sous Lamaline, une promenade quotidienne ou quelques exercices doux à domicile font déjà la différence. Pour certaines personnes affectées par la somnolence ou le manque d’énergie typique des opioïdes : commencez petit (marche lente autour du pâté de maison), favorisez le mouvement collectif (yoga doux en groupe) ou essayez l’aquagym si vos articulations vous limitent.

Points clés : activité physique régulière, marche, natation, yoga, plaisir et gestion de la douleur.
Le sport stimule aussi les endorphines naturelles (nos "morphines" internes), ce qui peut réduire le recours aux antalgiques chimiques chez certains profils – c’est validé dans plus d’une méta-analyse récente !

Hydratation et sommeil : des fondamentaux souvent négligés

Une erreur majeure : négliger l’eau et le repos. Pourtant ces deux piliers conditionnent le métabolisme global :
- Hydratation : boire environ 1.5L d’eau par jour aide au bon fonctionnement des reins et au transit intestinal,
- Sommeil suffisant : dormir 7 à 8 heures régule les hormones contrôlant faim/satiété (ghréline/leptine) ; le manque accentue le stockage adipeux et favorise les fringales nocturnes.
- Un sommeil perturbé entraîne des dérèglements métaboliques.

Checklist pour une hygiène de vie saine :
- Boire 1.5L d'eau par jour
- Dormir 7-8h par nuit
- Manger équilibré
- Bouger quotidiennement

Alternatives naturelles pour la gestion de la douleur : une piste à explorer avec discernement

Existerait-il des solutions moins pharmacologiques que Lamaline ? Oui… mais prudence absolue ! N’oubliez jamais que les méthodes naturelles nécessitent elles aussi suivi médical – surtout quand il y a comorbidités ou polymédication.
Quelques exemples pertinents selon la littérature spécialisée :
- Arnica en usage local pour contusions bénignes,
- Huile essentielle de Gaulthérie pour massages contre douleurs musculaires modérées (jamais ingérée!),
- Phytothérapie, acupuncture douce ou certaines techniques méditatives/relaxation validées scientifiquement comme soutien du bien-être général.
Cependant – c’est mon avis tranché – il est risqué voire absurde d’abandonner un antalgique prescrit parce qu’on espère tout résoudre avec trois gouttes d’huile essentielle… Le naturel doit compléter appropriément le conventionnel.

Mon avis critique : les approches naturelles bien choisies peuvent améliorer le confort général mais ne remplacent pas Lamaline en cas d’indication médicale claire. Soyez exigeant et demandez toujours une validation croisée médecin-pharmacien-naturopathe.

Lamaline : un médicament à utiliser en connaissance de cause

Pour clarifier certains mythes, les preuves scientifiques montrent que Lamaline n’entraîne pas de prise de poids significative par un mécanisme direct. Cependant, il serait réducteur d’ignorer les effets indirects : somnolence, réduction d'activité, troubles digestifs ou modifications du comportement alimentaire peuvent, chez certains, influencer le poids sur le long terme.

Effets secondaires tels que somnolence, nausées ou constipation sont fréquents et doivent être surveillés avec rigueur, tout comme le potentiel addictif en cas d’usage prolongé (ANSM). Il est donc crucial de discuter régulièrement avec votre médecin de toute évolution physique ou psychologique sous traitement.

Gérer sa santé demande rigueur : alimentation équilibrée, activité physique adaptée et vigilance face aux effets indésirables sont essentiels. Un patient informé et impliqué améliore sa qualité de vie, en collaboration avec les professionnels de santé. Ne laissez jamais place aux incertitudes ou croyances infondées dans vos décisions.

Lamaline : effets secondaires et prise de poids – Ce qu’il faut savoir

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