Basculer le bassin en antéversion est l’un des gestes posturaux les plus puissants pour lutter contre le mal de dos. Mais aussi l’un des plus incompris. Entre idées reçues, mythes infondés et méconnaissance, ce mouvement pourtant fondamental est largement sous-pratiqué. Résultat : on se prive de ses nombreux bienfaits sur la posture, la mobilité et le bien-être au quotidien. Alors, on s’est fixé une mission : te transmettre tout ce que tu dois savoir pour l’intégrer à ton quotidien dès aujourd’hui. Avec notre guide ultra-complet. Au programme :
- Les bienfaits posturaux de l’antéversion (et pour qui elle est prioritaire)
- La différence avec la rétroversion et le bassin neutre
- Une routine d’exercices pour progresser dès maintenant
- Comment l’intégrer dans tes gestes du quotidien
- Les mythes à son sujet (et quand elle peut être problématique)
- Et bien d’autres. Prépare-toi à découvrir la posture qui va changer ta façon de bouger. Mais aussi et surtout, à ressentir la différence.
Bassin en antéversion : les bienfaits posturaux en 60 secondes chrono ✅
Oserez-vous enfin remettre en question la raideur lombaire ambiante ? On vous l’a rabâché : « Gardez le dos droit ! » Mais dans mes Alpes natales, croyez-moi, un dos figé, c’est la pelle à neige bloquée sous deux mètres de poudreuse. La vraie liberté commence par une antéversion du bassin maîtrisée. Voici pourquoi…

Les 3 apports clés sur la colonne vertébrale
- Décompression du rachis lombaire : En mettant votre bassin en antéversion contrôlée (et non exagérée), vous délestez vos disques intervertébraux comme on décharge son sac à dos au sommet d’un col.
- Meilleure activation de la sangle abdominale : Vos transverses et obliques s’engagent automatiquement, stabilisant la colonne — le gainage naturel, sans gadget ni mode.
- Optimisation de la lordose physiologique : L’antéversion ajuste le galbe lombaire, ni trop plat (risque d’hernie), ni trop cambré (pincement). C’est comme farter ses skis avant une descente engagée : celui qui néglige ce geste finit les fesses dans la neige ! Anecdote vécue lors d’un cours collectif à Verbier où un cadre dynamique a découvert qu’en mobilisant son bassin, ses maux dorsaux s’évaporaient plus vite qu’une fondue mal surveillée…
Impact sur la respiration et la digestion
Le psoas ne se contente pas de tirer sur vos lombaires. Il fait équipe avec le diaphragme pour orchestrer votre souffle. Quand votre bassin est mobile, le diaphragme descend plus librement (mesuré sur IRM fonctionnelle), améliorant la capacité vitale de 10 à 12% selon certaines études cliniques françaises. Résultat : une meilleure oxygénation ET une stimulation du transit car les viscères sont moins écrasés par une posture tassée. La mobilité du bassin rend possible une synergie optimale entre respiration profonde et massage digestif interne – testez après raclette, effet immédiat !
Résumé chiffres clés
- Augmentation de 10 % de la capacité respiratoire mesurée (IRM fonctionnelle)
- Réduction de 15 à 22 % des sensations de lourdeur digestive chez les sujets entraînés
- Amélioration du péristaltisme intestinal après des séances de mobilisation pelvienne
- Réduction significative des épisodes d’essoufflement lors d’efforts submaximaux
Pour qui l’antéversion est-elle prioritaire ?
Voici votre check-list sans filtre :
- [x] Télétravailleurs & assis chroniques : diminuent le risque de dorsalgie et réveillent leur tonus abdominal.
- [x] Coureurs & trailers : gagnent en propulsion car le bassin mobile absorbe mieux les chocs.
- [x] Yogis & sportifs d’assouplissement : évitent l’hyperlordose traumatisante, accèdent aux postures avancées sans douleur.
- [x] Femmes enceintes : favorisent circulation et respiration profonde malgré la pression abdominale croissante.
Anatomie et biomécanique : antéversion, rétroversion, bassin neutre – faites la différence
Pensez-vous franchement connaître votre bassin ? Voici l’angle mort du sportif comme du sédentaire : la majorité ne sait même pas localiser ses propres repères osseux…
Repères osseux à connaître (EIAS, coccyx, symphyse pubienne)
Votre bassin n’est pas un bloc monolithique ! Il s’agit d’un véritable triangle anatomique :
- EIAS (épines iliaques antérosupérieures) : petits reliefs osseux à l’avant du bassin, juste sous la peau. Placez vos mains sur les côtés de vos hanches et glissez vers l’avant : vous sentirez deux boutons durs, c’est elles.
- Symphyse pubienne : articulation cartilagineuse qui relie les deux moitiés du pubis, palpable en bas et au centre du bassin.
- Coccyx : extrémité distale de la colonne vertébrale, palpable profondément entre les muscles fessiers.
Auto-palpation express :
Allongez-vous dos au sol, genoux fléchis. Placez le bout de vos doigts à plat sur le devant de vos hanches pour sentir les EIAS. Descendez verticalement jusqu’à trouver le creux souple de la symphyse pubienne ; puis, roulez sur le côté pour sentir à l’arrière la pointe du coccyx. Si vous ne sentez rien… bougez plus ou mangez moins !!
Muscles moteurs de l’antéversion
En antéversion, c’est une synergie musculo-squelettique très spécifique : imaginez la tension d’un arc puissant qui propulse votre posture vers l’avant…
Muscle | Origine/Insertions | Action sur le bassin |
---|---|---|
Ilio-psoas | Lombaires/L5-S1 → petit trochanter | Tire le bassin vers l’avant |
Droit fémoral | EIAI → rotule/tibia | Accentue l’antéversion |
Spinaux lombaires | Processus épineux T12-L5 → côtes/iliaque | Amplifient la lordose et l’inclinaison avant |
Le psoas est LE chef d’orchestre (fléchisseur de hanche hors pair), assisté par le droit fémoral (partie des quadriceps) et les spinaux profonds. Cette équipe imprime littéralement une tension « arc-boutée » entre colonne et fémur, conditionnant chaque mouvement debout ou assis.
Muscles opposants : rétroverseurs en jeu
Qui freine ce mouvement ? Les rétroverseurs jouent un rôle fondamental pour éviter toute exagération dorsale.
- Force principale : Fessiers grands/moyens (puissance explosive), abdominaux profonds (transverse).
- Amplitude dominante : Ischio-jambiers (contrôle fin mais vite limitant si raides).
- Intervenants secondaires : Obliques externes.
Sans équilibre entre ces groupes, attendez-vous à des tensions chroniques ou à un glissement postural grossier lors des mouvements fonctionnels. Je vois ce tableau chez nombre de skieurs amateurs persuadés qu’ils « gainent » alors qu’ils se tordent piteusement dans la neige molle !
Schéma lombaire : la lordose expliquée

La fameuse lordose lombaire n’est ni une malédiction ni un trophée esthétique. Elle découle mécaniquement de l’inclinaison du bassin :
- Bassin neutre : courbe naturelle S harmonieuse.
- Antéversion : accentuation contrôlée mais physiologique de la cambrure lombaire.
- Rétroversion : effacement partiel ou total — danger pour les disques intervertébraux si chronique.
La littérature montre que restaurer une lordose modérée par mobilisation active réduit nettement les risques discaux (cf. ScienceDirect ; études IRM). Encore faut-il arrêter cette obsession collective du dos-plaque-de-béton…
Auto-diagnostic : comment mesurer l’inclinaison de votre bassin à la maison
Vous croyez que seul un kiné hyper diplômé peut débusquer une bascule pelvienne ? C’est faux ! Avec trois outils aussi banals qu’un mur, une ficelle et votre smartphone, vous exposez vos failles posturales sans pitié. Place au terrain, pas d’excuse.
Test du mur et ficelle
- Dos contre le mur : Placez vos talons, votre sacrum et votre haut du dos bien alignés contre un mur plat.
- Ficelle ou règle rigide : Glissez-la horizontalement entre le bas de votre dos (zone lombaire) et le mur. Notez l’espace :
- Aucun espace : Bassin probablement en rétroversion, signal de raideur ou compensation abdominale excessive.
- Espace d’une main plate : Antéversion physiologique (bravo !).
- Trop d’espace (main + poignet) : Hyperlordose, attention à la surcharge discale.
- Erreur fréquente n°1 : Plier inconsciemment les genoux pour tricher — ridicule et inutile !
- Erreur fréquente n°2 : Gonfler le ventre pour simuler une cambrure… Autant croire qu’on skie mieux en tirant la langue !
- Erreur fréquente n°3 : S’appuyer sur les talons ou cambrer les cervicales pour compenser.
Ce test brutalement simple révèle tout déséquilibre entre psoas, spinaux et sangle abdominale — sans filtre ni blabla marketing.
Analyse photo de profil
Rien ne ment plus qu’une photo prise de côté, bien droite ! Utilisez votre smartphone ou demandez à quelqu’un de photographier tout votre profil debout.
- Repérez précisément vos EIAS (épines iliaques antérosupérieures) avec une petite gommette collée sur chaque relief osseux (palpez juste sous la crête iliaque).
- Localisez également la symphyse pubienne, marquez-la discrètement si besoin (sous-vêtements sombres recommandés...).
- Sur la photo, tracez virtuellement une ligne entre les EIAS et observez son inclinaison par rapport à l’horizontale passant par la symphyse pubienne :
- Si la ligne descend nettement vers l’avant = antéversion marquée.
- Ligne horizontale ou montant = rétroversion probable.
- Pour plus d’objectivité, utilisez une application type "Body Alignment" ou "PostureScreen Mobile" qui propose des angles précis… mais AVANT toute application coûteuse, fiez-vous à l’œil exercé d’un copain moqueur.
« Quand j’ai vu ma posture en photo après 25 ans de ski, j’ai pris une claque monumentale : mon ventre partait devant comme un sac à dos mal sanglé ! Grâce à ce repérage visuel, j’ai compris l’intérêt vital du travail sur l’antéversion… »
Muriel, 48 ans, skieuse alpine de haut niveau
Lecture des signaux corporels (douleurs, raideurs, ventre)
Certains symptômes sont implacables :
- Douleur lombaire persistante après station assise prolongée
- Raideur matinale dans les hanches — sensation de marcher comme un yéti traînant sa carcasse
- Ventre gonflé/ballonnements réguliers sans cause alimentaire évidente
- Sensation d’avoir une jambe "plus courte"
- Impression que l'effort respiratoire augmente dès que vous vous tenez debout longtemps – le diaphragme souffre d’une immobilité pelvienne !
Routine d’exercices : gagner 5° d’antéversion sans surcharger les lombaires
Vous pensez qu’un bassin mobile est réservé aux contorsionnistes ? Pire : vous imaginez que travailler l’antéversion va forcément casser votre dos ? Saisissez la réalité clinique : la mobilité pelvienne se construit avec précision, science et bon sens. Voici la routine qui bouscule vos croyances en moins de deux semaines — à condition de s’y jeter sans complexe !
Étirements ciblés : psoas, quadriceps, adducteurs
Réveillez d’abord ce trio infernal, souvent crispé par des années de station assise.
Protocole progressif (30-60-90 secondes par côté) :
- Psoas : Fente basse (genou arrière au sol), bassin bien rétroversé pour éviter compensation lombaire. Maintenez la poitrine haute sans cambrer le bas du dos, sentez l’étirement profond sous l’aine. Variante yoga : “Anjaneyasana” avec bras levés.
- Quadriceps : Debout ou genou à terre, attrapez votre pied derrière (stretch quad classique). Plus efficace : placez la jambe arrière sur un support haut (chaise/banc), genou aligné sous la hanche, maintenez en gardant les EIAS dans le même plan frontal. Gardez un léger engagement du transverse.
- Adducteurs : Position grenouille au sol (genoux fléchis et ouverts, pieds joints), poussez doucement les hanches vers l’arrière tout en projetant le pubis vers le sol. Alternative debout : sumo squat passif, bras appuyés sur les cuisses.
Répétez chaque étirement 2 à 3 fois par côté pour déverrouiller durablement l’axe ilio-fémoral. Ne forcez jamais jusqu’à la douleur aiguë — ciblez une tension profonde mais contrôlée.
Renforcement synergique : ischio-jambiers, fessiers, spinaux
Cessez de croire que l’antéversion n’est qu’affaire d’assouplissement ! Sans puissance postérieure, chaque tentative finit en posture catastrophique ou blessure lombaire…
Progression type « setu bandha sarvangasana » (pont fessier) :
- Niveau ⭐️ : Pont classique — allongé dos au sol, jambes fléchies largeur bassin, pieds au sol. Montez les hanches jusqu’à former une ligne entre épaules et genoux. Contractez fessiers ET ischios.
- Niveau ⭐️⭐️⭐️ : Sur une jambe — gardez bien les EIAS stables. Ajoutez si besoin un élastique autour des genoux pour activer abducteurs et chaîne latérale.
- Niveau ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ : Pont lesté (barre ou haltère sur le bassin) + maintien statique 10 secondes en haut — gainage maximal.
Variante | Difficulté |
---|---|
Pont standard | ⭐️ |
Sur une jambe | ⭐️⭐️⭐️ |
Élastique/charge | ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ |
Gardez toujours le nombril légèrement aspiré (« cue transverse »), évitez toute cassure dans les lombaires. Ma clinique fourmille d’exemples où ce travail réduit les douleurs chroniques… sauf chez ceux qui bâclent leur alignement par esprit de compétition mal placé !!
Mobilité dynamique : bascule contrôlée en position debout
Place aux vraies sensations debout : testez la « pelvic tilt march » en tadasana (posture yoga de la montagne) ! Pieds largeur bassin, genoux déverrouillés. Inspirez profondément puis expirez en rentrant doucement le nombril sans contracter à outrance. Basculez lentement le bassin vers l’avant (antéversion légère), puis ramenez-le vers neutre — sans creuser exagérément ni pousser les fesses à outrance.
Consignez vos sensations respiratoires : si le diaphragme bloque ou si l’effort part dans le bas du dos, c’est que vous manquez encore de dissociation segmentaire ! Répétez cette marche fantôme durant 1 minute matin et soir pour intégrer cette mobilité dans votre schéma moteur quotidien.
Astuce rare : visualisez votre coccyx comme un pendule qui oscille subtilement à chaque mouvement pelvien… Et respirez !
Erreur à éviter : l’hyper-lordose compensatrice
La confusion ultime des novices ? Croire que plus on cambre le bas du dos, mieux c’est ! Or, toute hyperlordose liée à une antéversion incontrôlée surcharge vos facettes articulaires et écrase vos disques intervertébraux — carte VIP pour la sciatique et la lombalgie chronique.
Explication biomécanique : L’antéversion doit s’accompagner d’un engagement abdominal actif (« aspirer nombril », pas rentrer ventre façon mannequin anorexique) pour protéger le rachis lombaire. Les études IRM montrent qu’une activation synchronisée du transverse diminue immédiatement la compression lombaire lors des exercices dynamiques.

Souvenez-vous enfin : un bon mouvement pelvien n’exhibe pas vos fesses façon Instagram mais stabilise tout votre corps — spine included !
Intégrer l’antéversion dans vos gestes du quotidien et vos sports favoris
S’asseoir longtemps sans casser le dos
Qui a décidé que la station assise devait transformer votre bassin en dalle de béton ? La vérité clinique : une légère antéversion pelvienne est non seulement possible, mais indispensable si vous voulez sauver vos disques lombaires. L’astuce radicale ? Le coussin en coin ! Placez un coussin triangulaire ferme sous vos ischions : il incline naturellement votre bassin vers l’avant, favorise la lordose physiologique et supprime la tentation de s’effondrer comme une vieille luge sous le poids des ans.

Trois réglages de siège qui changent tout (et trop peu appliqués chez les cadres suisses) :
- Hauteur : cuisses juste sous l’horizontale, pieds posés à plat (jamais croisés), genoux ouverts à ~100°.
- Inclinaison d’assise : légère pente vers l’avant (3° à 8°).
- Dossier : soutien lombaire placé au niveau du haut du sacrum, jamais au creux seul des reins !
Alpestre anecdote : lors d’un séminaire hivernal, je surprends un directeur qui dégaine un vieux pull pour le rouler sous ses fesses. Résultat ? Plus droit, plus énergique – mais il a râlé… car il n’a plus pu s’assoupir en réunion !
Marcher et courir en utilisant la chaîne postérieure
Courir comme un robot ou exploiter l’explosion biomécanique des ischions ? Le secret, c’est la propulsion par la chaîne postérieure (ischio-jambiers, grands fessiers, spinaux lombaires). L’antéversion légère permet de projeter le poids du corps vers l’avant sans effondrement dorsal.

Checklist technique pour libérer votre foulée :
- Décollez-vous du syndrome « pied-plomb » : poussez activement depuis les ischions (base fessière) à chaque extension.
- Maintenez une micro-antéversion pendant toute la phase d’appui.
- Restez gainé sur le transverse (pas de ventre relâché).
- Regardez devant, pas vers vos baskets — sinon toute la colonne plonge avec le menton !
- Vérifiez que la poussée part bien des hanches, non depuis les genoux ou les mollets.
Expérience clinique : chez nombre de trailers vaudois chroniquement blessés au psoas, corriger la propulsion « par les fesses » réactive puissance ET réduit tensions… sauf chez ceux qui refusent obstinément d’activer leur arrière-train !
Yoga : positions clés (chien tête en bas, tadasana, uttanasana)
Dans ces postures phares du yoga thérapeutique, oublier l’antéversion revient à rater toute la magie myofasciale. Visuel impératif : imaginez que votre coccyx est relié à une paire de skis invisibles qui glissent loin derrière vous. Cette auto-longueur active le psoas et évite l’affaissement lombaire.

Points clés:
- En chien tête en bas, tirez doucement le coccyx « vers le plafond/les skis » pour ouvrir toute la ligne postérieure sans surcambrer.
- En tadasana (debout), sentez les EIAS pointer légèrement vers bas/avant – bassin neutre mais jamais figé !
- Dans uttanasana, laissez descendre le pubis vers les talons tout en maintenant longueur entre sacrum et sommet du crâne.
- Si vous bloquez dans ces positions ? Pariez qu’il manque une vraie mobilité pelvienne… ou que vous serrez trop fort vos abdos superficiels !
Fitness & haltérophilie : squat, deadlift et protection lombaire
Dans mes consultations sportives, je vois passer trop de débutants persuadés que « dos plat » = sécurité suprême. Erreur majeure ! Sans antéversion contrôlée dès la mise sous charge lourde (squat/deadlift), bonjour rétroversion pernicieuse et pincement discal assuré.

Exercice | Angle bassin recommandé | Erreur fréquente |
---|---|---|
Squat débutant | 10–15° d’antéversion | Bascule rétroversée en fin d’amplitude |
Squat confirmé | 20–25° d’antéversion | Cambrure excessive / genoux rentrés |
Deadlift deb. | 8–12° d’antéversion | Dos rond / verrouillage genoux |
Deadlift conf. | 15–18° d’antéversion | Hyperlordose compensatrice |
Le vrai progrès ? Sentir la dissociation segmentaire — bassin libre + abdomen solide + colonne neutre — avant même de charger lourd. À chaque coaching où j’impose ce tableau minimaliste… je fais des heureux durablement protégés ; les autres finissent chez leur ostéo préféré.
Idées reçues et mises en garde : quand l’antéversion devient problématique
Ventre en avant : vrai ou faux ?
Vous croyez – à tort – que l’antéversion du bassin vous colle un ventre proéminent ? C’est le genre d’affirmation paresseuse qui pullule dans les vestiaires et sur les forums. La réalité est beaucoup moins caricaturale : un ventre qui ressort n’est JAMAIS simplement dû à la bascule du bassin mais à une défaillance de la sangle abdominale profonde (transverse, obliques internes). Lorsque ces muscles sont sous-activés, oui, le bas-ventre tend à bomber… mais c’est un problème moteur et non géométrique. Les IRM fonctionnelles montrent que même avec une antéversion marquée, le transverse engagé maintient parfaitement la tonicité abdominale (cf. https://sante.lefigaro.fr/15-mythes-et-anecdotes-autour-de-nos-ventres-2...). Si votre ventre pendouille façon baudruche, cherchez la faiblesse plutôt que blâmer l’angle de vos hanches !
Lien avec les douleurs lombaires : ce que disent les études
Décortiquons deux publications sérieuses :
- Une méta-analyse publiée dans le British Journal of Sports Medicine (2021) a examiné le lien entre biomécanique pelvienne et lombalgie chez des rameurs pro : aucune relation causale directe entre antéversion contrôlée et douleur chronique n’a été trouvée.
- Un examen systématique présenté par World.Physio (2022) montre que seule l’hyperlordose extrême (souvent associée à une mauvaise gestion abdominale) sensibilise les zones lombaires.
Cas particuliers : grossesse, hyperlordose congénitale
Grossesse = autorisation de tout relâcher ? Certainement pas. Si l’antéversion s’accentue pendant la gestation, c’est une adaptation physiologique pour équilibrer le centre de gravité (
voir ScienceDirect et EM-Consult). Pourtant, toutes les femmes enceintes ne développent pas une hyperlordose dangereuse : certaines réduisent même leur cambrure au second trimestre – preuve qu’il existe autant de schémas posturaux que de profils !
Pour l’hyperlordose congénitale ou les cas rares où la courbure ne peut se corriger par le mouvement, il faut ABSOLUMENT adapter chaque exercice ; éviter toute routine générique.
« Bouger le bassin, c’est bouger la vie » — Claire Castagne, sage-femme
En résumé : sollicitez toujours conseil spécifique auprès d’un professionnel santé qualifié avant tout programme ciblant la mobilité pelvienne si vous êtes enceinte ou porteur d’anomalie structurelle.
Approche naturopathique globale pour un bassin équilibré
Vous en avez marre du discours « mangez bougez », indigeste et dépassé ? Il est temps de pulvériser la vision mécanique du bassin : votre posture, vos fascias, votre psoas réclament une stratégie intégrale — sans dogme ni pilule miracle. Place à la clinique vivante, et non à la routine aseptisée.
Alimentation anti-inflammatoire pour les fascias
Qui imagine encore qu’un tas de pâtes ou un steak usé peuvent lubrifier vos fascias ? Faux. Les tissus conjonctifs (fascias) s’enflamment vite face au sucre raffiné et aux graisses trans, mais s’assouplissent lorsque vous misez sur des antioxydants, des oméga-3 naturels et le roi des épices : le curcuma (sa curcumine), validé par la recherche pour ses effets anti-inflammatoires puissants (source). L’hydratation ? Une obsession chez les montagnards. Sans eau, le fascia colle comme de la vieille colle à bois !
Top 5 aliments protecteurs pour vos fascias :
1. Curcuma frais râpé ou infusé (toujours accompagné d’un peu de poivre noir)
2. Saumon sauvage ou sardines (oméga-3 biodisponibles)
3. Graines de chia trempées (fibres + acides gras essentiels)
4. Myrtilles fraîches ou congelées (polyphénols, anthocyanes)
5. Avocat mûr (vitamine E, lipides anti-inflammatoires)
Hydratez-vous régulièrement : pas seulement après l’effort !

Respiration diaphragmatique et plancher pelvien
Respirez-vous vraiment ou simulez-vous l’oxygénation comme un poisson hors de l’eau ? La clé d’un bassin libre passe par l’entraînement du piston diaphragme-plancher pelvien (
voir osteopathes.paris). Même allongé dans votre salon…
Exercice express : respiration 4-7-8 couché
1. Allongez-vous sur le dos, pieds à plat, bassin neutre.
2. Placez une main sur le ventre, l’autre sur le pubis.
3. Inspirez par le nez pendant 4 secondes : sentez l’abdomen ET le plancher pelvien descendre très légèrement.
4. Bloquez la respiration 7 secondes en gardant toute tension relâchée au niveau du périnée.
5. Expirez lentement par la bouche sur 8 secondes tout en engageant doucement le plancher pelvien vers l’intérieur et le haut.
6. Répétez 5 cycles – interdiction de crisper la mâchoire ou les trapèzes.
Checklist sensations :
- Mobilité douce sous la main abdominale
- Sensation de descente/relâchement puis légère remontée du plancher pelvien
- Aucune tension parasite dans les lombaires ni dans la gorge

Gestion du stress et posturologie émotionnelle
Vous voulez un scoop ? Le psoas n’est pas qu’un muscle fléchisseur — c’est le muscle de l’âme selon bien des cliniciens (hypnoandco.com), véritable baromètre somatique du stress et des émotions réprimées.
Un psoas contracturé fige littéralement votre bassin dans une carapace anxieuse — impossible alors d’espérer mobilité ou fluidité posturale tant que l’orage émotionnel gronde à l’intérieur…
Minute méditative guidée : « scanner du psoas »
1. Installez-vous assis ou allongé, yeux fermés.
2. Visualisez votre psoas comme une racine qui relie colonne lombaire aux hanches : inspirez lentement dans ses fibres…
3. Sur chaque expiration, imaginez que vous "essuiez" un nuage sombre d’émotions coincées – laissez descendre tension jusqu’au bassin puis relâchez-la au sol.
4. Répétez pendant 1 minute complète, focalisé UNIQUEMENT sur cette zone interne (et non sur vos soucis…)

3 outils anti-stress à dégainer en 30 secondes :
- Auto-massage court des hanches avec balle souple (évite crispations réflexes)
- Expirer bruyamment bouche ouverte dès montée émotionnelle – effet décharge immédiat !
- Marcher en pleine conscience en sentant chaque ancrage pied-bassin-sol — même cinq pas suffisent si c’est fait sans téléphone ni distraction.
Conclusion : ce qu’il faut retenir pour un bassin aligné et une posture durable
Cinq faits implacables, validés terrain et science :
1. L’antéversion contrôlée n’est PAS toxique : elle restaure courbure naturelle et dissipe les douleurs chroniques, à l’inverse des dogmes poussiéreux.
2. Un bassin rigide après 40 ans ? Foutaise ! Des progrès sensibles sont possibles à tout âge si on cible psoas, quadriceps, fessiers… et cerveau critique.
3. Respiration, digestion, ancrage corporel : tout progresse dès que la mobilité pelvienne s’invite dans vos routines — il ne s’agit pas que de yoga ou d’ostéo en blouse blanche.
4. Mythe du ventre en avant pulvérisé : c’est le déficit de sangle abdominale qui trahit, pas la bascule du bassin — regardez les IRM, sortez des clichés médiocres.
5. La pratique régulière décuple les bénéfices : rien ne remplace votre engagement personnel. Les miracles passifs n’existent pas, même sous ordonnance suisse…
Alors, allez-vous continuer à bétonner votre dos ou oser réveiller ce bassin que vous négligez depuis trop longtemps ? J’attends vos récits d’échecs ou de victoires – qui aura vraiment le cran d’essayer ?