Cholestérol total supérieur à 2 g/L : comprendre les risques et agir efficacement

Vous pensiez que le cholestérol était néfaste ? Il vous est indispensable. Vous pensiez que le “mauvais” cholestérol était à fuir ? Il n’existe pas. Vous pensiez que le cholestérol provoquait les maladies cardiovasculaires ? C’est bien plus compliqué. Et c’est tant mieux : car en réalité, comprendre (vraiment) son bilan lipidique peut littéralement vous sauver la vie. On vous explique tout dans notre article fleuve — et on vous donnons tous les conseils pour agir.

20 min
Santé et bien-être
10 May 2025 à 4h46

En janvier 2022, Jean-Marc s’est vu prescrire un bilan sanguin de routine par son médecin. À son grand étonnement, les résultats révèlent un cholestérol total à 2,5 g/L. "Il va falloir faire baisser tout ça", lui dit son praticien. Mais Jean-Marc n’en a cure : il se sent en pleine forme. Jusqu’à ce jour de juin 2022 où il est foudroyé par un infarctus du myocarde. La raison ? Un excès massif de LDL-cholestérol. Jean-Marc pensait être à l’abri. En réalité, il était une bombe à retardement. Le cholestérol est l’un des principaux facteurs de risque de maladies cardiovasculaires. Celles-ci tuent quatre fois plus que le cancer du sein et huit fois plus que les accidents de la route. Pourtant, tant de patients continuent de minimiser la menace. La bonne nouvelle ? Il n’est pas trop tard pour agir. Comprendre son bilan lipidique peut littéralement sauver des vies. Voici tout ce qu’il faut savoir pour agir efficacement.

Cholestérol total supérieur à 2 g/L : que signifie ce seuil ?

Êtes-vous sûr de savoir ce que cache vraiment votre cholestérol total ? Des milliers de personnes croient, à tort, qu’un chiffre élevé annonce forcément la catastrophe. C’est là qu’il faut creuser…

Définition du cholestérol total et composantes (HDL, LDL, triglycérides)

Le cholestérol total est la somme de plusieurs fractions circulant dans le sang : le LDL (Low Density Lipoprotein, couramment appelé « mauvais cholestérol »), le HDL (High Density Lipoprotein ou « bon cholestérol ») et une partie des triglycérides (environ 20 %).

  • HDL : Ces lipoprotéines « nettoient » les artères en captant l’excès de cholestérol pour l’acheminer vers le foie où il sera éliminé. Un taux élevé protège donc contre la formation de plaque d’athérome.
  • LDL : Ces transporteurs livrent le cholestérol du foie vers les cellules. Si leur niveau est trop haut, ils favorisent les dépôts sur la paroi des artères, source principale d’athérosclérose.
  • Triglycérides : Ce ne sont pas des lipoprotéines mais des graisses alimentaires utilisées comme énergie ou stockées dans les tissus adipeux. Leur excès peut accentuer la formation de plaques.

Pour ceux qui pensent que tout est figé, sachez qu’un simple bilan lipidique m’a déjà réservé des surprises ! Ma toute première prise de sang a révélé un taux de cholestérol total pile à la limite — alors que je n’avais aucun symptôme. Sans connaissance fine des résultats (et sans explications claires…), j’aurais pu paniquer inutilement. C’est fascinant, non ?

Schéma simplifié montrant les lipoprotéines LDL transportant le cholestérol vers les artères et HDL en nettoyage

Normes officielles et variations selon l’âge et les facteurs de risque

Les valeurs dites « normales » se basent sur des recommandations françaises (HAS, Affsaps) mais varient selon l’âge et la présence d’autres facteurs de risque cardiovasculaire (tabac, diabète, hypertension…). Chez certains sujets à haut risque, on vise bien plus bas !

Voici un tableau pour mieux s’y retrouver :

Groupe d’âge Norme (g/L) Seuil inquiétant (>2 g/L)
20-30 ans 1,50 – 2,00 Oui
30-50 ans 1,60 – 2,10 Oui
>50 ans 1,70 – 2,20 Oui
Risque cardiovasculaire élevé* <1,80 Oui dès >1,80

*Facteurs majorants : antécédents familiaux précoces d’infarctus ou AVC, tabagisme actif, diabète mal contrôlé...

Même si certaines tolérances existent avec l’âge avancé (un peu plus haut chez les seniors), le seuil fatidique reste fixé à 2 g/L pour alerter car au-delà l’accumulation dans les artères explose littéralement le risque d’accident cardiaque ou cérébral.

Ne vous contentez jamais d’un chiffre brut : analysez toujours votre profil global avec un professionnel averti… c’est là qu’on évite nombre d’erreurs gravissimes !

Risques associés à un cholestérol total élevé

Hypercholestérolémie et formation de plaque d’athérome

Vous pensez que vos artères sont indestructibles ? Oubliez cette certitude. L’hypercholestérolémie, surtout une élévation du LDL, est un déclencheur insidieux d’un processus biologique redoutable : l’athérosclérose.

Voici ce qui se joue : le LDL-cholestérol s’infiltre à travers la paroi des vaisseaux sanguins, précisément au niveau de l’endothélium (la fine couche interne). Ce dépôt anormal n’est pas seulement mécanique – loin de là ! Il provoque une réaction biochimique intense : les cellules immunitaires (macrophages notamment) affluent pour « nettoyer » le LDL oxydé mais, dépassées, elles se transforment en cellules spumeuses gonflées de gras. Ce bourrage intensif crée localement une inflammation chronique et donne naissance à la fameuse plaque d’athérome.

Cette plaque évolue lentement, parfois sur des décennies, passant d’une simple tache lipidique à une structure fibreuse, rigide et instable. Lorsqu’elle se fissure (ce qui arrive plus souvent qu’on ne croit…), le sang coagule brutalement sur la brèche : c’est l’accident cardiovasculaire aigu assuré.

Impact sur les maladies cardiovasculaires (infarctus, AVC)

La présence de ces plaques n’est pas anodine. Leur conséquence majeure ? Réduire peu à peu le diamètre interne des artères et donc la circulation sanguine – jusqu’à l’obstruction totale. Voici ce qui guette en cas de cholestérol débridé :

  • Infarctus du myocarde : Survient lorsque la plaque se rompt dans une artère coronaire. Le cœur n’est plus irrigué correctement…
  • AVC ischémique : Même mécanisme dans les artères cérébrales – quelques minutes suffisent pour détruire des millions de neurones !
  • Angine de poitrine : Les douleurs thoraciques apparaissent dès que l’apport sanguin est insuffisant lors d’un effort ou d’un stress.

Anecdote frappante : Un patient sans antécédents visibles mais avec un cholestérol mal surveillé a été hospitalisé pour un infarctus massif… Son unique symptôme la veille était une gêne discrète à l’effort. Ce genre de scénario est malheureusement banal chez ceux qui négligent leur suivi lipidique.

Facteurs de risque aggravants (tabac, hypertension, diabète)

Tous les facteurs ne se valent pas dans leur capacité à saboter notre système vasculaire. Voici un classement sans détour :

  1. Tabac : Véritable accélérateur du processus inflammatoire et oxydatif. Quatre décès cardiovasculaires sur dix seraient directement liés au tabagisme entre 30 et 70 ans !
  2. Hypertension artérielle : Elle fragilise mécaniquement la paroi des artères déjà agressée par le cholestérol… Synergie délétère garantie.
  3. Diabète (surtout mal contrôlé) : L’excès chronique de glucose abîme l’endothélium et favorise l’adhésion du LDL oxydé.
  4. Obésité abdominale, sédentarité, antécédents familiaux précoces : chacun joue son rôle dans cette « fête » vasculaire catastrophique.

Le vrai danger ? C’est la combinaison : fumer + hypertension + LDL élevé = triple peine pour vos vaisseaux… et bien souvent aucun retour en arrière possible !

Ne tombez pas dans le piège de minimiser ces facteurs associés – ils s’additionnent et décuplent votre risque réel !

Diagnostic précis : comprendre et interpréter votre bilan lipidique

Combien de fois avez-vous réellement compris le jargon médical de votre prise de sang ?

Quand et comment faire une prise de sang à jeun

Pour obtenir un bilan lipidique fiable, il ne suffit pas d'aller au labo sur un coup de tête ! La précision du dosage – surtout des triglycérides – repose sur un jeûne strict d’au moins 12 heures.

  • Privilégiez un rendez-vous tôt le matin (7h-9h), la nuit facilitant naturellement le jeûne.
  • N’avalez rien, PAS MÊME du thé, café ou jus, sauf une petite gorgée d’eau si nécessaire.
  • Bannissez l’activité physique intense et le tabac juste avant la prise : ces excès faussent les résultats.
  • Pensez à signaler tout médicament pris régulièrement, certains perturbent les paramètres lipidiques (cortisone, pilule, bêtabloquants…)

Résultat erroné ? Ce n’est pas rare quand on oublie la rigueur du jeûne – j’ai vu des patients paniquer pour rien après une entorse involontaire à cette règle !

Schéma prise de sang à jeun pour bilan lipidique

Interprétation des résultats : LDL, HDL, triglycérides, rapport CT/HDL

Chaque paramètre a son importance – les ignorer revient à lire un roman en sautant des chapitres clés. Voici le décryptage :

LDL (« mauvais cholestérol »)

  • Objectif : < 1,30 g/L (voire < 1 g/L en cas de risque élevé)
  • Danger : > 1,60 g/L = forte suspicion d’athérosclérose silencieuse !
  • Sa hausse est LE critère cible des traitements et changements d’hygiène de vie.

HDL (« bon cholestérol »)

  • Seuil souhaité : > 0,40 g/L chez l’homme ; > 0,50 g/L chez la femme
  • Plus il grimpe mieux c’est ! Car il protège contre la formation des plaques.
  • Un HDL trop bas est sous-estimé par nombre de médecins…

Triglycérides

  • Normalité : < 1,50 g/L
  • Alerte rouge : > 2 g/L = correction alimentaire urgente !
  • Un pic isolé peut traduire un excès alcool ou sucre récent (d’où l’importance du jeûne).

Rapport Cholestérol Total/HDL (CT/HDL)

Ce ratio transcende la simple addition ! Il faut viser 5). Au-delà : risque cardiovasculaire multiplié. Pourquoi ce ratio fascine-t-il les experts ? Parce qu’il intègre la balance « toxines/protecteurs ». Certains sportifs affichent un taux total élevé mais corrigé par un HDL haut : leur risque réel reste faible…

Tableau interprétatif LDL HDL triglycérides ratio CT/HDL

Un bilan lipidique sans analyse du ratio CT/HDL serait aussi absurde qu’un diagnostic cardiaque sans ECG – fuyez tout praticien qui expédie ce point !

Scores de risque cardiovasculaire et recommandations officielles

Impossible aujourd’hui d’échapper aux « scores » quand on parle prévention moderne. Ces outils sont-ils pertinents ou gadgets bureaucratiques ? La réponse dépend surtout de l’expertise qui les utilise…

Les agences françaises recommandent désormais l’approche SCORE2 ou SCORE selon l’âge (40 ans minimum). On y intègre : tabac, tension, âge, diabète ET profil lipidique complet. Le résultat sort une probabilité concrète d’accident vasculaire dans les 10 ans à venir.

Score final Niveau de risque Action recommandée
<5% faible Surveillance annuelle + hygiène stricte
5%-10% intermédiaire Consultation spécialisée + bilan approfondi
>10% élevé Traitement médical impératif + suivi rapproché

Pourquoi s’en soucier ? Parce que certains patients pensaient être « tranquilles » avec leur seul taux total correct… alors que leur score global révélait un péril sous-jacent ! C’est ce cumul d’indicateurs qui doit orienter toute stratégie personnalisée.

Infographie score de risque cardiovasculaire

Actions naturelles et hygiénodiététiques pour faire baisser le cholestérol

Pourquoi persister à croire que « mieux manger » ne ferait pas fondre votre LDL ? Voici des stratégies validées, précises, qui n’ont rien d’anecdotique…


Alimentation ciblée : fibres solubles, phytostérols, oméga-3

La science est formelle : les fibres solubles capturent le cholestérol dans l’intestin et permettent de l’éliminer au lieu de le recycler dans la bile. Quant aux phytostérols, présents en quantité notable dans les oléagineux (amandes, noisettes), les margarines enrichies et les graines, ils font barrage à l’absorption du LDL ! Les oméga-3, acides gras essentiels qu’on trouve surtout dans les poissons gras (maquereau, sardine, saumon), graines de lin ou noix, fluidifient le sang et stimulent le HDL protecteur.

Menus types anti-LDL (0% d’ennui garanti)

Repas Exemple 1 Exemple 2
Petit-déjeuner Flocons d’avoine + pomme râpée + noix de Grenoble Pain complet + margarine phytostérolée + kiwi
Déjeuner Filet de maquereau + salade lentilles-carottes Poulet vapeur + brocolis + riz complet
Goûter Fromage blanc + graines de lin moulues Yaourt soja nature + amandes
Dîner Saumon au four + épinards frais Tofu sauté + haricots verts + quinoa
  • Objectif fibres solubles : viser 7 à 13g/jour (soit une portion d’avoine ou de légumineuses par repas)
  • Sources majeures phytostérols : 20–30g de noix/oléagineux quotidiens ou 2 c. à soupe de margarine enrichie
  • Oméga-3 : minimum 2 portions/semaine poisson gras OU 1 c. à soupe/jour huile de colza ou graines de lin

Les effets sont visibles dès 3 semaines : chute mesurable du LDL sans toucher au goût ni au plaisir !

Tableau comparatif aliments anticholestérol

Activité physique et gestion du poids

Répéter que « bouger c’est la santé », franchement, ça ne sert à rien si on ne sait pas comment s’y prendre. Les études sérieuses montrent qu’un [2~programme structuré[2~ impacte réellement votre profil lipidique.
- Baisse du LDL, hausse spectaculaire du HDL et réduction directe des triglycérides si vous dépassez 150 min/semaine d’exercice modéré.
- Le tour de taille est un marqueur bien plus fiable que le poids brut : il trahit l’excès de masse grasse abdominale, ce vrai poison vasculaire.
- L’indice IMC seul n’a aucun intérêt s’il n’est pas accompagné d’une évaluation du % graisse corporelle – certains « maigres » sont bourrés de graisse viscérale invisible sur la balance…

Programme hebdo optimal :
- Marche rapide ou natation : minimum 30 min/séance × 5 jours/semaine.
- Renforcement musculaire (gainage, squats) : 2 fois par semaine.
- Suivi régulier du poids ET du tour de taille toutes les deux semaines – objectif : perdre env. 5% du poids initial pour voir fondre le LDL !

Checklist pratique anti-cholestérol :

• 150 min/semaine d’activité modérée,
• Renforcement musculaire 2×/semaine,
• Suivi du poids toutes les 2 semaines.

Marche rapide et suivi poids pour santé cardiovasculaire

Anecdote clinique : J’ai vu un patient simplement remplacer son trajet boulot-boulot voiture par un vélo électrique sur cinq kilomètres matin et soir… Résultat : -12 % sur son cholestérol total en moins de trois mois, sans changer son alimentation ! Qui a encore envie d’invoquer la fatalité génétique ?!


Plantes et compléments utiles (artichaut, levure de riz rouge, thé vert)

Oubliez les poudres miracles trouvées au hasard sur Internet – seules quelques plantes ont fait leurs preuves avec un mécanisme biochimique clair :
- Artichaut (Cynara scolymus) : ses extraits réduisent l’absorption intestinale du cholestérol jusqu’à -25%, en inhibant la HMG-CoA réductase, enzyme clé dans la fabrication hépatique du cholestérol. Dose efficace : extrait standardisé apportant min. 500 mg/jour.
- Levure de riz rouge : contient naturellement une statine végétale (monacoline K) qui freine radicalement la synthèse endogène du LDL. Réduction possible : -20 à -30% en deux mois (dose type : monacoline K = max. 10 mg/jour). /!\ Attention aux interactions médicamenteuses et risque musculaire chez certains profils fragiles… Surveillance médicale obligatoire !
- Thé vert : ses catéchines inhibent l’oxydation des LDL et améliorent le ratio CT/HDL si consommés quotidiennement (>3 tasses/j).

Artichaut, levure de riz rouge, thé vert : plantes anticholestérol
Certaines associations commerciales mélangent artichaut & levure alors que ces molécules sont déjà puissantes seules – demandez toujours conseil à un professionnel avec expérience réelle en phytothérapie cardiovasculaire avant toute cure prolongée.

Quand consulter et traitements médicaux complémentaires

Signes d’alerte nécessitant avis médical immédiat

Combien de fois vous êtes-vous demandé si « ça devait attendre » quand une douleur thoracique ou un étourdissement débarque ? Il existe des signaux qui ne pardonnent pas :
- Douleur thoracique persistante, oppressante ou irradiant vers la mâchoire/le bras gauche.
- Sensation de malaise brutal, pertes de connaissance ou vertiges inhabituels.
- Essoufflement soudain et inexpliqué au repos.
- Sueurs froides, nausées, pâleur intense sans cause évidente.
- Palpitations rapides associées à un malaise ou une impression d’imminence du pire.

Douleur thoracique persistante : consultez immédiatement

Des symptômes aussi évidents doivent conduire sans délais aux urgences, surtout avec des antécédents cardiovasculaires ou un cholestérol élevé. Trop de personnes ignorent encore les signaux précoces d’un infarctus ou d’un AVC (trouble du langage brutal, paralysie faciale…).

Ne jouez pas la carte du doute : j’ai rencontré plus de patients regrettant d’avoir attendu que l’inverse… La rapidité sauve littéralement le muscle cardiaque !

Médicaments hypolipémiants : classes et mécanismes d’action

Quelle proportion de patients ayant tenté la « voie naturelle seule » a vraiment atteint son objectif LDL en cas de haut risque ? Spoiler : quasi aucun. Et pourtant, beaucoup se disent encore « gênés » par l’idée de prendre un traitement médicamenteux. Voici pourquoi ce débat doit cesser d’être tabou.

Classe Mécanisme principal Indication clé Fréquence effets secondaires
Statines Inhibition HMG-CoA réductase (synthèse hépatique cholestérol) Première intention Courant : crampes, douleurs musculaires
Fibrates Stimulation lipolyse triglycérides via PPAR-alpha Hypertriglycéridémie Rare : troubles digestifs
Inhibiteurs PCSK9 Anticorps monoclonal, dégradation récepteur LDL diminuée Intolérance statine/hypercholestérolémie familiale très haut risque Modéré : réactions injection
Ézétimibe Blocage absorption intestinale cholestérol En association/statine insuffisante Peu fréquent

Mon avis sans filtre sur l’alliance naturopathie/médicament

Le fantasme du « tout naturel contre tout chimique » est dangereux. Les statines sont imparfaites — douleurs musculaires chez 10 à 15% des utilisateurs (!!), élévation minime possible des transaminases — mais leur efficacité sur la réduction du risque cardiovasculaire MAJEUR est démontrée par des méta-analyses colossales. Les inhibiteurs PCSK9 sont révolutionnaires sur certains profils (indications strictes), mais coût élevé et administration injectable limitent leur accessibilité.

Les plantes ne remplacent jamais un traitement si le risque est élevé ! En revanche, l’association intelligente – alimentation optimisée + phytothérapie bien ciblée + médicament adapté – permet souvent d’abaisser les doses médicamenteuses et de limiter leurs effets délétères. Ne tombez pas dans le piège du dogmatisme ni dans celui de la défiance médicale injustifiée…

Suivi régulier et collaboration médecin-naturopathe : indispensable !

Le suivi semestriel n’a rien d’exagéré – il permet d’adapter le traitement après chaque ajustement nutritionnel ou thérapeutique. Ce point semble évident… sauf pour les 30 % de patients qu’on retrouve avec un LDL explosif faute de contrôle sérieux !

Pourquoi insister sur la double compétence médecin/naturopathe ?
- Le médecin ajuste la stratégie pharmacologique selon les résultats, surveille les effets indésirables et détecte d’éventuelles complications cachées (diabète latente, hypertension silencieuse).
- Le naturopathe accompagne la mise en œuvre réelle des changements alimentaires, propose des cures adaptées au profil global et gère le terrain psycho-émotionnel souvent ignoré par le circuit classique.
- L’échange régulier entre professionnels permet d’éviter les erreurs les plus courantes : auto-arrêt brutal des statines (rebound lipidique majeur !), automédication hasardeuse ou compléments inadaptés.

Collaboration médecin-naturopathe pour prise en charge lipidique

En bref : vous êtes perdu si chaque praticien travaille dans sa bulle. Refusez catégoriquement tout suivi qui néglige cette synergie – c’est là que s’obtiennent les meilleurs résultats cliniques ET un confort durable pour le patient.

Questions fréquentes sur le cholestérol total élevé

Peut-on avoir un cholestérol total élevé avec HDL normal ?

Absolument, et c’est bien là que nombre de diagnostics passent à côté de la plaque. Un taux de cholestérol total supérieur à la normale n’implique pas forcément que tout est « mauvais » : si votre HDL (« bon cholestérol ») est dans les clous, il exerce son action protectrice contre l’athérosclérose. Mais attention — le chiffre du cholestérol total additionne aussi le LDL (mauvais) et une fraction des triglycérides.

Si le LDL grimpe alors que le HDL reste stable, le ratio CT/HDL s’aggrave : c’est ce rapport qui reflète le vrai risque cardiovasculaire, et non la valeur brute du cholestérol total seule (source). Un HDL correct peut tamponner partiellement l’excès de LDL, mais pas l’annuler.

Résumé clé : Un HDL normal protège… mais ne suffit jamais à compenser un excès massif de LDL ! C’est la répartition entre les fractions qui fait toute la différence.

Comment le stress et le sommeil influent-ils sur le cholestérol ?

« Le stress chronique peut-il être votre ennemi silencieux du cœur ? »

Posez-vous réellement la question : combien d’heures dormez-vous sans interruption chaque nuit ? Le manque chronique de sommeil – ou un stress répété – déréglent notre physiologie lipidique, et plus vite qu’on ne veut l’admettre. La privation de sommeil active l’axe corticotrope, ce qui provoque une élévation du cortisol plasmatique (l’hormone dite « du stress »). Ce signal pousse alors votre foie à produire davantage de LDL.

Des études montrent que le stress chronique entretient une inflammation systémique latente, favorisant non seulement la production endogène de mauvais cholestérol mais aussi sa fixation sur les parois artérielles (source). Dormir moins de six heures par nuit ou vivre « sous tension » permanente fait exploser ces processus biochimiques négligés en consultation standard. Alors non, réduire le stress n’a rien d’un gadget new-age — c’est une arme anti-LDL objectivable !

Quelle est la durée moyenne pour observer une baisse significative ?

Curieusement, beaucoup attendent des miracles en quelques jours… Pourtant, il faut entre trois et six mois pour constater une baisse significative du cholestérol après des changements hygiénodiététiques sérieux (alimentation adaptée, activité physique régulière, gestion du poids).

  • Premiers résultats visibles dès 3 semaines, mais stabilisation réelle et durable autour du 3ème mois minimum.
  • La rigueur dans les mesures (prise de sang identique, même laboratoire, respect strict du jeûne) est impérative.
  • Il n’y a rien de linéaire : des fluctuations existent d’un contrôle à l’autre selon le contexte hormonal, le stress ou certains médicaments.

La patience est donc scientifique — pas juste vertueuse ! Faire un bilan tous les deux à trois mois permet d’ajuster la stratégie et d’éviter les fausses routes, plutôt que stresser sur chaque variation isolée.

Reprendre le contrôle de votre santé cardiovasculaire

Arrêtez d’imaginer que tout se joue dans les chiffres ! Ce que vous faites au quotidien pèse bien plus lourd que n’importe quel taux isolé sur une prise de sang. Après avoir compris la complexité des lipoprotéines, l’impact du mode de vie et la force du binôme naturopathe–médecin, il s’agit maintenant… d’agir vraiment.

Checklist santé cardiovasculaire : alimentation saine et activité physique

Checklist : Les 4 étapes à enclencher sans délai

  • Vérifier votre bilan lipidique : Consultez vos résultats – si besoin, demandez un bilan actualisé. Pas d’approximation !
  • Mettre en place les conseils hygiénodiététiques : Adaptez vos repas (fibres, phytostérols, oméga-3), bougez chaque semaine (marche rapide, renfo musculaire), limitez les excès qui plombent vos artères…
  • Planifier un suivi semestriel : Rendez-vous tous les six mois minimum pour réajuster votre stratégie et éviter l’effet « autruche ».
  • Associer naturopathe et médecin : Refusez les visions monolithiques : la synergie des compétences médicales et naturelles permet d’aller plus loin, en sécurité.

Résumé clé : La connaissance vous donne le pouvoir mais seule l’action modifie durablement votre risque cardiovasculaire. Attendre « le bon moment » ou espérer des miracles n’a jamais protégé personne — alors cochez chaque étape, et reprenez enfin la main sur votre santé.

Cholestérol total supérieur à 2 g/L : comprendre les risques et agir efficacement

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