La croyance populaire voudrait que pour être psychopraticien, il suffise d’être une “bonne oreille” un peu empathique. Grossière erreur. Si l’écoute est la base de notre métier, elle est loin d’être suffisante. Car en réalité, le psychopraticien doit convoquer un ensemble de compétences qu’aucune autre profession ne requiert. Compétences qu’il doit par ailleurs sans cesse affiner et enrichir.
En réalité, être psychopraticien nécessite :
- Des compétences relationnelles et humaines hors du commun : écoute active, empathie, non-jugement, capacité à mettre en confiance, présence et authenticité.
- Des compétences techniques et méthodologiques : maîtrise des approches thérapeutiques (PNL, Gestalt, AT…), techniques de communication, compréhension des mécanismes psychologiques, techniques d'exploration et d'accompagnement, gestion des émotions.
- Des compétences professionnelles et éthiques : connaissance et respect du code de déontologie, secret professionnel, supervision, éthique dans la publicité et la communication, connaissance des limites de sa pratique.
- Un développement personnel constant : connaissance de soi (premier outil du thérapeute), gestion de son propre équilibre émotionnel, résilience, travail sur ses propres blocages.
C’est d’ailleurs pour cette raison que devenir psychopraticien nécessite une formation sérieuse et continue.
Car si notre métier est sans doute l’un des plus exigeants qui soient, il est aussi l’un des plus beaux et des plus gratifiants. Grâce à lui, nous avons la chance inouïe de rencontrer des humain.e.s extraordinaires, de découvrir des histoires de vie bouleversantes et d’assister à des transformations époustouflantes.
Et surtout, nous avons le privilège immense d’accompagner des personnes qui nous font confiance en nous ouvrant la porte de leur intimité.
Un luxe que nous ne prenons jamais pour acquis. Et qui nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmes. Toujours.
Comprendre le rôle et les compétences du psychopraticien
Qui aurait imaginé que, dans une même salle d’attente, deux personnes puissent autant s’interroger sur le vrai rôle d’un psychopraticien ? La scène n'a rien d'extraordinaire à Lausanne : un homme feuillette nerveusement un magazine, lançant à sa voisine, "Alors, c’est comme un psy, ou quoi ?". Elle hausse les épaules : "J’en sais rien... parait que non." Ce flou entoure la profession — et il est grand temps de lever le voile.
Le terme "psychopraticien" est souvent mal compris. Beaucoup confondent cette profession avec celle des psychologues ou psychiatres, sous-estiment la rigueur de la formation requise, ou pensent que le métier se limite à une simple écoute passive. Ces idées reçues sont non seulement erronées, mais peuvent aussi être préjudiciables pour toute personne cherchant un accompagnement sérieux.
Je vous propose ici de clarifier trois idées fausses : le psychopraticien n'est pas un substitut du psychologue ou du psychiatre ; on ne devient pas praticien sans formation ni travail personnel ; et ce métier ne se résume pas à « bien écouter ». Un véritable engagement est nécessaire pour devenir psychopraticien, et il est important de bien comprendre les exigences avant de se lancer.
Clarifier la fonction du psychopraticien
On observe encore aujourd'hui, même dans des villes réputées pour leur ouverture comme Lausanne, une confusion sérieuse concernant la fonction du psychopraticien. Beaucoup imaginent qu'il s'agit simplement d'un "psy sans diplôme universitaire", ou pire, d'un amateur qui prête une oreille complaisante. Cette méprise ne tient pas la route : le psychopraticien est un professionnel formé à l'accompagnement vers le mieux-être, sans jamais se substituer aux professions médicales.
À retenir : Le psychopraticien travaille sur le vécu subjectif de la personne, il n'établit pas de diagnostic médical et n'intervient pas sur les pathologies psychiatriques.
L'essence du métier : accompagner vers un mieux-être sans diagnostic médical
Le cœur du métier ? Faciliter la compréhension de ses propres émotions, comportements ou schémas de pensée pour retrouver de l'autonomie ou résoudre des impasses relationnelles. Là où le psychologue (titulaire d'un Master universitaire) pose un diagnostic scientifique et peut mener des psychothérapies règlementées, où le psychiatre (médecin spécialisé) prescrit médicaments et traitements, le psychopraticien ne traite ni pathologies lourdes ni troubles psychiatriques.
N'allez pas croire pour autant qu'il s'agit d'un sous-métier ! Son champ d'action est vaste : gestion du stress, crises existentielles, accompagnement du changement personnel... Il n'est ni médecin ni "psy à rabais", mais un spécialiste de l'écoute active et de la relation d'aide. La formation se réalise dans des écoles privées rigoureuses (souvent affiliées à la FF2P ou à la FNP), avec supervision, stages pratiques et code déontologique strict.
Pourquoi est-ce là qu'il faut creuser : distinguer le psychopraticien des autres professions
La distinction tient autant au cadre légal qu'à l'approche méthodologique. Depuis la loi Accoyer (France), seuls les titulaires reconnus peuvent se dire "psychothérapeute" ; il est donc illusoire – voire dangereux – de s'improviser praticien sans solide formation. Contrairement au psychologue titulaire d'un titre protégé par l'État, le psychopraticien agit sous couvert de fédérations professionnelles (type FF2P), garantissant ainsi éthique professionnelle, cadre déontologique et contrôle régulier par supervision.
En Suisse comme en France, cette complémentarité profite aux personnes souhaitant avancer sans systématiquement passer par un parcours médicalisé. C'est aussi une sécurité pour éviter toute dérive pseudo-thérapeutique !
Les compétences fondamentales : les bases indispensables pour accompagner
Avant même de manier des outils pointus (PNL, hypnose...), il y a ce socle incontournable :
- Écoute active profonde (pas juste entendre : écouter avec l'ensemble du corps et du cœur)
- Empathie réelle, capacité à ressentir ce que l'autre vit sans fusionner ni juger
- Analyse fine des situations humaines complexes (sans tomber dans l'interprétation sauvage)
- Posture éthique irréprochable : confidentialité, respect absolu du client, capacité à reconnaître ses propres limites
- Développement personnel permanent: comment accompagner si soi-même on ne travaille pas sur son propre cheminement ?
Si ces compétences vous paraissent ésotériques ou accessoires… Il vaut mieux repenser votre projet professionnel ! C’est sur ces fondations que reposent toutes les approches avancées décrites dans les sections suivantes.
Les compétences relationnelles et humaines : l'écoute au cœur du métier 👂
L'écoute active et bienveillante : au-delà des mots entendus
Certains pensent que l’écoute active, c’est simplement hocher la tête en laissant parler. Grave erreur ! La véritable écoute active – telle que développée par Carl Rogers puis affinée par des générations de psychopraticiens compétents – mobilise tout le corps, l’esprit, même le non-verbal. Concrètement : il s’agit de reformuler avec précision ce que le consultant exprime (« Si je comprends bien, vous ressentez… ? »), poser des questions ouvertes (« Qu’est-ce qui vous traverse quand cela arrive ? »), capter les micro-expressions, la posture, les silences — et surtout valider les émotions (« Je vois que cela vous bouleverse. »).
L'écoute active n'est pas simplement entendre ; c'est comprendre, valider et refléter le vécu de l'autre avec une présence totale.
Dans la pratique : une cliente raconte son malaise dans sa famille. Plutôt que d’enchaîner conseils ou interprétations, le praticien reformule doucement : « Vous avez dit vous sentir ‘de trop’… Qu’est-ce que ce terme évoque en vous ? ». Ce simple retour ouvre souvent un espace où la personne peut mettre des mots sur l’indicible. Capter ces nuances exige une posture désintéressée : pas question d’écouter pour répondre ou juger — il faut écouter pour comprendre en profondeur.
L'empathie : se connecter à l'autre sans se perdre soi-même
L’empathie n’a rien à voir avec la sympathie naïve. Il ne s’agit jamais de « plaindre » ou d’absorber les souffrances de l’autre comme une éponge. L’empathie authentique consiste à ressentir ce qu’autrui vit, tout en maintenant une frontière saine avec ses propres émotions et valeurs personnelles (voir Rogers ou Karpman pour les fondements). Cela réclame un vrai travail sur soi et un entraînement constant. À l’inverse, la sympathie fusionne, brouille les repères et rend toute analyse impossible.
La neutralité, elle, n’est PAS froideur : c’est refuser toute projection ou jugement, offrir un espace sécurisant où le consultant sait qu’il n’a rien à craindre du regard de l’autre. Sans ce socle d’éthique professionnelle – neutralité bienveillante – impossible d’entendre véritablement la singularité de chacun.
La capacité à mettre en confiance : établir une relation thérapeutique solide
Impossible d’accompagner sans instaurer une confiance robuste dès les premiers instants ! Cette confiance ne se décrète pas — on ne l’obtient pas par l’expertise affichée ni par un sourire commercial — mais par l’alliance subtile entre authenticité (dire ce que l’on pense vraiment), présence réelle (être là uniquement pour l’autre, sans distraction) et regard bienveillant (voir la personne derrière le problème).
Ce n’est pas anodin : lors d’une séance particulièrement tendue avec une personne méfiante après plusieurs expériences négatives ailleurs, j’ai choisi de simplement nommer mon propre ressenti (« J’entends votre doute. Ici, je souhaite juste qu’on puisse avancer selon votre rythme. »). Résultat ? Un relâchement palpable du consultant — preuve que cette sincérité touche plus sûrement qu’un discours formaté.
Beaucoup négligent encore l’impact colossal de ces dimensions humaines sur le processus thérapeutique… Grave imprudence ! Sans cette base vivante, aucune méthode ne fonctionne durablement.
Les compétences techniques et méthodologiques : les outils du psychopraticien 🛠️
Maîtrise des approches thérapeutiques : PNL, Gestalt, Analyse Transactionnelle et autres savoir-faire
Oubliez la croyance selon laquelle un psychopraticien se contente de quelques recettes ou d’un vague « bon sens » : c’est faux ! La formation sérieuse impose la maîtrise de plusieurs approches thérapeutiques majeures, chacune exigeant un investissement conséquent. On retrouve principalement :
- La Programmation Neuro-Linguistique (PNL) : Outil redoutable pour identifier et transformer les schémas de pensée dysfonctionnels. Grâce à ses protocoles précis (recadrage, ancrage...), la PNL offre au praticien une trousse à outils pour accompagner le changement d’attitude ou de comportement. Trop peu savent que certaines écoles exigent plus de 300 heures de pratique effective avant certification !
- La Gestalt-thérapie : Centrée sur l’ici-et-maintenant, elle privilégie l’expérience directe du vécu émotionnel et corporel. Le praticien apprend à guider le consultant vers une prise de conscience active de ses ressentis pour débloquer les situations figées.
- L’Analyse Transactionnelle (AT) : Approche pragmatique décryptant les modes relationnels (« Parent », « Adulte », « Enfant »). L’AT offre des grilles de lecture puissantes pour aider le consultant à sortir des jeux psychologiques répétitifs — mais son maniement demande finesse et supervision régulière.
- Selon les écoles, l’hypnose ericksonienne, les thérapies corporelles ou systémiques peuvent enrichir ce socle.
Rares sont ceux qui maîtrisent vraiment plusieurs méthodes : il s’agit d’années d’entraînement supervisé, loin du bricolage autodidacte. Ce large panel ne sert pas à briller en société mais à s’adapter précisément aux problématiques uniques apportées par chaque personne accompagnée.
Les techniques de communication : verbales et non-verbales, comprendre sans diagnostiquer
Le cœur du métier reste la relation d’aide – mais il est impossible d’avancer sans compétences pointues en communication ! La reformulation exacte (« Si je vous entends bien... »), l’art du questionnement ouvert (« Que ressentez-vous dans votre corps quand vous évoquez cela ? »), le silence signifiant ou encore l’observation attentive des gestes et mimiques forment le quotidien discret du praticien compétent.
Cette dimension va bien plus loin qu’un simple échange verbal. Des études montrent qu’une grande part du décodage affectif passe par le non-verbal : posture, micro-expressions, rythme respiratoire… Le psychopraticien s’entraîne donc à lire ces indicateurs pour ajuster son accompagnement — jamais pour interpréter sauvagement ni poser un diagnostic réservé aux psychiatres/psychologues.
Ce n’est pas tout : on attend aussi du professionnel une compréhension approfondie des mécanismes psychologiques classiques (scénarios familiaux, défenses inconscientes…), non pour étiqueter mais afin de mieux guider l’exploration personnelle.
Techniques d'exploration et gestion des émotions : guider avec rigueur
L’accompagnement ne se limite pas à « écouter » : il faut aussi savoir explorer activement le vécu de l’autre. Ici interviennent des techniques comme :
- Questions exploratoires ciblées (« À quel moment ressentez-vous cette peur pour la première fois ? »)
- Pratiques narratives permettant au consultant de revisiter son histoire sous un angle nouveau
- Utilisation d’outils issus de la PNL ou de la Gestalt pour faire émerger sensations corporelles et émotions refoulées
La gestion émotionnelle n’est pas une option ! D’après mon expérience (et celle validée par des centaines de praticiens), aucun vrai progrès n’a lieu tant que les émotions ne sont ni identifiées ni accueillies correctement. Certaines écoles imposent même des séquences entières dédiées à cet apprentissage (ancrages émotionnels, exercices corporels simples…).
Par exemple... Lorsqu’un consultant exprime un blocage face au changement professionnel, poser la question « Quelles sensations physiques remarquez-vous lorsque vous pensez à cette transition ? » ouvre souvent une voie insoupçonnée vers la source réelle du problème. C’est ce type d’approche concrète qui différencie le professionnel formé de l’amateurisme dangereux.
Les compétences professionnelles et éthiques : un cadre indispensable ⚖️
Le code de déontologie et le secret professionnel : les piliers invisibles du métier
Un psychopraticien digne de ce nom ne travaille jamais "au feeling" ou selon son humeur du jour. Le code de déontologie constitue le socle de l’exercice – il n’est pas là pour faire joli dans un classeur, il régit concrètement chaque accompagnement. Ce document, rédigé par des syndicats professionnels (par exemple, la FF2P ou le SNPPsy), explicite les devoirs essentiels : respect de la personne, intégrité, bienveillance, absence d’abus d’influence, et surtout… secret professionnel absolu
Impossible d’y couper : tout ce qui est confié en séance – angoisses, souvenirs douloureux, vécus intimes – doit demeurer strictement confidentiel. Aucune situation n’autorise le praticien à partager ces confidences sans l’accord du consultant (hors cas très précis prévus par la loi). Une scène vécue : une cliente révèle un conflit familial explosif impliquant des tiers connus localement ; le praticien doit tout verrouiller à double-tour, y compris face à la curiosité même bienveillante d’un proche ou d’un collègue. C’est une obligation légale ET morale.
Supervision régulière & limites claires : humilité professionnelle avant tout
La supervision n’est PAS un luxe ni une option « pour débutants », mais un outil incontournable d’auto-analyse pour tout professionnel sérieux. La supervision consiste à confier les situations délicates ou relations complexes à un pair expérimenté. Cela permet de prendre du recul, identifier ses angles morts, éviter l’épuisement empathique et garantir une pratique saine.
Un bon psychopraticien sait vite repérer ses propres limites : face à une suspicion de pathologie lourde (schizophrénie, bipolarité sévère…), il DOIT cesser d’accompagner seul et orienter vers un psychiatre ou psychologue clinicien diplômé. Ne pas croire qu’on sait tout faire ! Collaborer avec la médecine ou d’autres spécialistes fait partie intégrante de l’éthique.
Un professionnel aguerri reconnaît toujours quand il doit référer ou demander conseil — refuser cette humilité expose à l’erreur grave.
Publicité et communication : sobriété et transparence comme ligne rouge
La communication professionnelle n’échappe pas aux règles éthiques : impossible de promettre guérison rapide ou résultats miracles ! Les messages diffusés doivent rester clairs, honnêtes et représentatifs de la réalité du métier. Toute publicité tapageuse (« Libérez-vous totalement en 3 séances ») décrédibilise non seulement le praticien mais aussi toute la profession. En consultation comme sur Internet : transparence totale sur ses méthodes utilisées, sa formation reçue et ses limites d’action.
Là encore, les syndicats comme le SNPPsy jouent un rôle clé en sanctionnant les pratiques déviantes et en offrant aux usagers une protection supplémentaire contre les dérives commerciales.
Si vous découvrez un site promettant des transformations spectaculaires garanties, fuyez ! L’éthique commence par refuser tout sensationnalisme — c’est précisément cette rigueur qui inspire confiance… même si elle rend parfois votre communication moins « sexy » que celle des vendeurs d’illusions.
Le développement personnel : une compétence clé pour le psychopraticien
Parler de compétences du psychopraticien sans aborder le développement personnel serait un contresens total. La pratique sérieuse de ce métier repose sur un paradoxe : pour écouter l’autre, il faut déjà s’être longuement écouté soi-même. Trop de praticiens amateurs négligent ce point — et on voit à quel désastre cela peut mener ! En réalité, on ne peut accompagner efficacement autrui vers la connaissance de soi et le mieux-être sans avoir entrepris ce même chemin avec rigueur.
La connaissance de soi est ici fondamentale. Selon plusieurs spécialistes du secteur (voir par exemple Praditus, EFPP Blog), c’est en explorant ses propres forces, faiblesses, automatismes émotionnels qu’on devient capable d’une réelle écoute du corps et du cœur. Un psychopraticien qui n’a pas identifié ses zones d’ombre projette inévitablement ses peurs ou ses attentes sur l’autre – erreur lourde de conséquences !
Gérer son propre équilibre émotionnel s’impose comme une base non négociable : comment aider un consultant à traverser une tempête intérieure si l’on se laisse soi-même submerger au moindre remous ?
Résilience et travail sur soi : une démarche sans fin
On retrouve ici la notion de résilience, trop peu enseignée dans les cursus expéditifs. Résister à l’usure du temps, aux échecs ou aux projections négatives nécessite une force intérieure patiemment travaillée. La résilience n’est pas innée, elle s’acquiert par
- l’introspection régulière,
- la confrontation honnête à ses limites,
- l’auto-évaluation exigeante après chaque accompagnement.
Ne nous leurrons pas : le travail sur soi ne se termine jamais ! Un praticien prétendument « accompli » qui cesse toute remise en question devient vite dangereux – pour lui comme pour ses clients. Pour ma part, je consacre chaque mois plusieurs heures à des exercices d’introspection (journal d’auto-analyse détaillé, retour sur situations difficiles vécues en séance) et m’astreins à remettre en cause mes certitudes…
Le développement personnel n’est pas un vernis ni un luxe – il constitue l’épine dorsale invisible de tout accompagnement sincère.
C’est cette exigence qui différencie radicalement le professionnel engagé d’un amateur inspiré ou superficiel. Se former continuellement, explorer ses propres blocages et cultiver une écoute authentique constituent donc les seuls garde-fous sérieux contre la routine et les dérives.
Un engagement continu pour maîtriser pleinement le métier
Il est essentiel de souligner que devenir psychopraticien demande bien plus qu’une simple capacité d’écoute ou une sympathie pour autrui. Ce métier repose sur quatre piliers fondamentaux : des compétences relationnelles approfondies (écoute active, empathie, neutralité), une maîtrise technique de divers outils (PNL, Gestalt, communication verbale et non-verbale), un cadre professionnel et éthique rigoureux (code de déontologie, supervision régulière), ainsi qu’un engagement constant dans le développement personnel.
Aucune de ces qualités n’est innée : elles se construisent avec rigueur et humilité. Les écoles sérieuses l’exigent, la supervision les entretient, et l’expérience en séance les affine continuellement. Penser pouvoir s’improviser praticien ou réduire ce métier à « bien écouter » serait une erreur grave.
Pour accompagner durablement vers un mieux-être, la seule voie fiable est une formation approfondie, reconnue et régulièrement actualisée. Cette exigence garantit une relation d’aide authentique et efficace, bien au-delà d’un simple échange de paroles. Le parcours est exigeant et parfois inconfortable, mais il n’existe pas d’alternative valable pour exercer avec intégrité et humanité.




