J’ai pu écouter le passage de F. Bayrou jeudi à la TV. L’homme joue la partition de la tranquillité même si j’ai trouvé qu’il se raidissait devant un vrai contradicteur (Manuel Valls) qui l’a placé devant ses…contradictions.  J’ai été sidéré quand je l’ai entendu évoquer le DMP, le dossier médical personnel, que Douste-Blazy a tenté de lancer en 2004. D’après Bayrou, certainement mal informé, ce dossier doit faire économiser 4 milliards d’euros par an. Cette affirmation est hallucinante !

Rappel : le DMP lancé en 2004 a été arrêté en 2007 puis relancé en 2008. Fin 2011, ses promoteurs espéraient 500 000 dossiers utilisés. Moins de 10% ont été seulement créés (après de larges subventions) et la très grande majorité est inutilisable. Du reste, aucun chiffre n’est publié sur son utilisation. C’est le premier scandale. Si F. Bayrou veut faire des économies avec ce dossier, il faut surtout l’arrêter : tenez vous bien, on estime qu’à ce jour, il aura couté entre 200 à 300 millions d’euros. Le DMP, c’est une machine à dépenser ! C’est le second scandale.

Mais ce n’est pas fini. Un sondage LH2 réalisé la semaine dernière pour le Comité Interassociatif sur la santé (CISS) montre que plus de la moitié des personnes titulaires d’un dossier pharmaceutique (DP) ou d’un DMP n’a pas donné son accord pour la création d’un dossier personnel, contrairement à la loi. Amis lecteurs, savez vous que vous avez certainement un dossier ouvert à votre nom qui va accumuler des informations nominatives sur vous ? Êtes vous vraiment d ‘accord ? savez vous ce qui sera fait de ces données,  demain? Non ? C’est bien le 3^ème scandale.

Si vous côtoyez F. Bayrou, dites-lui !

Le Premier Ministre a lancé un pavé dans la mare en suggérant qu’il fallait « moderniser les religions » ;  c’est à mon sens une erreur politique majeure pour un républicain français.  En effet, la loi de 1905 de séparation de l’Etat et de l’Eglise précise que: « La République … garantit le libre exercice des cultes [...] ».

Cette loi a mis presque 25 ans à trouver son équilibre après des siècles d’omniprésence de l’église catholique dans la vie publique. Cet équilibre est atteint et il se construit également avec les autres religions depuis des années. Cette loi garantit le libre exercice du culte. C’est l’un des fondements de notre République. Le « libre exercice »…peut il être remis en cause sans aucune raison d’ordre publique ?

Il me semble que cette dérive au nom de la modernité est condamnable sans appel ; autant que celle qui se cachait sous les traits de la pureté. Vouloir « moderniser» des pratiques religieuses n’est ce pas du même registre que vouloir une population en pleine santé, jeune, pleine de vie ? C’est laisser entendre que la modernité, éphémère par définition, s’imposerait sur le religieux intemporel ? Qu’il y aurait « un bien-faire » ou un « bien-penser » qu’on pourrait opposer aux pratiques religieuses. Au nom de quoi ? Qui va définir ce code de bonne conduite religieuse « moderne » ?

Je suis même gêné d’écrire cela, tant je ne crois pas que F. Fillon s’inscrive dans la mouvance nauséabonde de Sarkozy, Hortefeux, Guéant… Mais c’est bien lui qui a fait cette déclaration et sauf à ce qu’il présente des excuses, il s’est déshonoré par des propos qui ne sont pas anodins.

François Hollande a apporté sa position sur les collectivités locales et la nécessité de poursuivre ce mouvement amorcé depuis 30 ans. Une réponse à Nicolas Sarkozy qui lors de ses vœux aux collectivités à Lille avait accumulé les contres vérités concernant les collectivités locales.

D’abord sur la dette : celle des collectivités représente 8 % du PIB, la dette de l’Etat, c’est 86 % du PIB… Ensuite sur les ressources humaines. Pour Nicolas Sarkozy, l’Etat supprime des postes de fonctionnaires pendant que collectivités et hôpitaux « n’ont de cesse d’en créer à tour de bras ».

Bancale, la décentralisation n’est pas étrangère à tout cela. D’abord, parce que l’Etat a pu transférer des compétences sans donner les moyens humains qui pourtant existaient dans les services de l’Etat.  De plus, le transfert des TOS (ouvriers et techniciens) dans les lycées, nous a transféré 10 % de précaires que l’Etat embauchait de septembre à juin, licenciait en juin et réembauchait en septembre. Fallait-il continuer à donner le mauvais exemple comme l’Etat-employeur ? Les Régions ont eu raison de faire comme cela et d’embaucher pour les transports régionaux, les Départements ont raison d’embaucher pour prendre en charge les personnes en grande difficulté, les communautés urbaines pour les transports publics ont raison d’investir y compris dans l’humain et la sécurité.

Que Nicolas Sarkozy balaye devant sa porte à 86 % et arrête d’agresser les 8 % : vivement que François Hollande puisse poursuivre ce mouvement comme c’est le cas dans tous les grands autres pays européens.

Sur le style de la campagne de l’UMP et de son candidat : toujours des mots péjoratifs à la bouche du président sortant. Le dernier en date : « l’épuration » ! N’importe quoi ! La crainte de la défaite ne le grandit pas vraiment !

Sur les évènements de Bayonne : qui organisait ce déplacement ? pas l’UMP national selon Copé, ni l’UMP local, ni l’association de MAM, un temps visée, alors qui ? Qui organise un déplacement pour un président détesté dans un « lieu dangereux » selon le maire UMP ? Qui organise un déplacement sans protection renforcée alors que depuis 4 années, chaque ville objet de déplacement est préalablement stérilisée et vitrifiée ? Qui … étonnant non ?

Sur Angela Merkel qui demande une coalition des conservateurs européens pour ne pas recevoir François Hollande. Encore étonnant non, cet intérêt de la Chancelière à protéger « son Nicolas » ? La seule comparaison de nos balances commerciales peut expliquer l’avantage pour les allemands d’avoir un président faible en France.

Et puis, j’ai écouté quelques passages du discours de Bordeaux. La mesure phare serait l’étiquetage de la viande Hallal. C’est certain qu’avec une telle mesure, notre économie va se redresser et faire trembler l’Allemagne !

Un mot me vient à la bouche  : triste…

Psychodrame à l’UMP local avec l’investiture de Mme Nachury sur la 4^ème circonscription. Vous connaissez ? Ce n’est pas grave… C’était la suppléante de Perben, adjointe aujourd’hui au maire divers droite du 6^ème. Du lyonnais d’origine garantie. En face d’elle, une ministre en exercice, Nora Berra, Secrétaire d’Etat à la Santé. Depuis une quinzaine de jours, nous entendons la ministre se plaindre de mauvais traitements infligés par l’UMP. En cause, son origine méditerranéenne lui serait opposée, qui pourrait être un frein au déplacement de l’électorat de droite. C’est elle qui rapporte cette anecdote.  Personnellement, je me fiche des histoires internes de l’UMP mais là, je dois avouer que ce racisme rampant m’énerve !

Il y a déjà eu les cas de Rama Yade puis de Rachida Dati. Trop…voyantes ? Je vais apporter quelques informations supplémentaires au débat. D’abord,  il faut savoir qu’avant de proposer Mme Nachury, l’UMP avait pensé à d’autres noms, des figures connues de Lyon. J’en connais au moins une qui  a décliné sèchement cette invitation. Cela prouve au moins que le choix Nachury n’était pas arrêté. Ensuite, je peux affirmer « de source sûre », que la même Mme Nachury avait affirmé naguère que cette circonscription devait être réservée à un ministre. A l’époque, elle plaidait la cause de l’ex ministre de la justice. Voilà deux arguments qui méritent d’être connus au moins de Mme Nora Berra.

Cela étant, nous ferons tout pour remporter et la 3^ème circonscription et la 4^ème. Si cela peut vous mettre d’accord en interne…

Les marchés actuels de collecte arrivent à échéance en octobre 2012. Actuellement  5 des  9 arrondissements lyonnais, la moitié de Villeurbanne et 39 des 58 communes sont collectés par le privé, soit un équilibre 50/50 entre public et privé.

La nouvelle organisation tient compte des points suivants :

- Ne pas reproduire les lots du privé pour ne pas avantager le sortant

- Rapprocher les maires du service public à leur demande

- Diminuer autant que possible le stress dont se plaignent les agents

- Donner 1 week-end sur 2 aux agents du Grand Lyon, vieille revendication qui date de 40 ans

De ce fait, nous proposons 3 lots au privé à Lyon et Villeurbanne et 56 des 58 communes au public, ce qui permet de répondre positivement aux 4 points évoqués. A l’arrivée, le public collectera 650 000 habitants contre 610 000 au privé et effectuera 523 rondes (contre 516 actuellement) et seulement 418 pour le privé.

Le nouveau dispositif se mettra en œuvre à effectif constant et 10 rippeurs (qui sont derrière les camions) deviendront chauffeurs. Les syndicats ont été parfaitement informés en amont mais ils ne semblent pas en phase avec la base (qui elle apprécie le week-end de repos une fois sur deux) en déposant un préavis de grève. En ce qui me concerne, l’objectif de renforcement du secteur public à l’échelle du Grand Lyon me semble atteint.

J’espère que le dialogue permettra d’en convaincre tout le monde.

Aujourd’hui, il y avait l’inauguration de l’espace associatif et de la MJC du 6^ème. Il porte désormais le nom de Simone André. Ce nom est connu de tous les lyonnais. Cette grande dame est au cœur de la vie associative lyonnaise depuis 1970. Elle connait tout le monde, elle partage et elle accueille chacun avec une vraie générosité. Chaque association lyonnaise est fière de la compter parmi ses membres et il y a une vraie joie de l’associer au assemblée générale qu’elle rate rarement, tant la vie associative lui est chère.

L’an dernier, elle a accueilli plusieurs milliers de bénévoles à Lyon lors du forum international dont elle est présidente.

Simone est incontournable. Toujours enjouée, elle est ravie de partager y compris avec les plus jeunes, sans réserve, comme de vieux camarades ! Je ne l’ai jamais vu manifester un quelconque sentiment de frustration ou de morosité. C’est plutôt rafraichissant par les temps qui courent !

Aussi, je suis très heureux de cet hommage rendu aujourd’hui, et remarquons le, toute la classe politique s’est associée à cette initiative. Car Simone est au dessus des chamailleries politiques, elle fait partie du patrimoine vivant de Lyon, comme on dit au Japon !

Il y a 5 ans, les militants de l’UMP pouvait déclarer en revenant de Villepinte « j’y étais ! ». Aujourd’hui, les 15 ou 20 000 militants socialistes et amis pourront eux aussi se rappeler du  discours de François Hollande au Bourget. Un discours réellement magnifique dans une salle survoltée : car le premier challenge de notre candidat était de rassembler sa famille, d’abord. C’est fait !

Affuté comme une lame, François a inscrit son action dans la continuité de cette France qui s’est battue pour ses valeurs, en particulier de laïcité, de justice et d’égalité. Cohérent avec son programme, il a appuyé sur la poursuite de la décentralisation, comme source de progrès. Comme il a appelé à la fin des cumuls pour les parlementaires, à l’indépendance de la justice et à la liberté de la presse. Puis de tirer sans réserve sur le quinquennat qui s’achève, celui des hausses de salaire du président, celui de la finance (« le candidat qu’on ne verra jamais mais qui gouverne »), celui des bonus financier. Avec une pirouette que j’ai appréciée « j’aime les gens quand d’autres sont fascinés par l’argent » !

Ce discours, on va en reparler, j’en suis certain car il est fondateur. Le passage sur l’égalité et la justice a été remarquable : je vous invite à le lire si vous ne l’avez pas entendu.  Aujourd’hui, l’espoir a grandi. Nous avons individuellement la responsabilité de le faire prospérer !

Je lisais dans le train que Sarkozy était confiant dans « l’effondrement de François Hollande ». Le sondage de samedi et le discours de ce jour ne vont pas dans ce sens. Et cela nous rend heureux !

Semaine difficile qui commence début janvier avec un rhume carabiné et le dos bloqué. Le 4 janvier les vœux du 3^e se passent bien avec beaucoup de monde et un Gérard Collomb en pleine forme. Et puis, jeudi matin, plus de voix du tout ! … et pourtant, 2 heures d’entretien d’évaluation avec une de mes collaboratrices du CLB puis remise du chèque de 22 000 euros à l’AFM avec discours et félicitations aux grands lyonnais qui ont récupéré des tonnes de vieux papiers.

Vendredi matin, toujours pas de voix et 2 heures de conférence téléphonique dans le cadre de la campagne de François Hollande (Santé) puis 4 heures d’examens à faire passer à 6 étudiants devant des malades, puis les vœux du Conseil Régional et le dîner de Section. Samedi, toujours pas de voix, mais galette de l’Elan de Lyon et nouveau discours où je leur livre un double secret : j’avais gagné la fève l’an dernier en présence de Lionel Lassagne (absent ce samedi), je n’avais rien dit mais je l’avais gardée dans ma poche toute la campagne ! Elle m’a porté chance. Le soir, j’essaye de ne pas crier quand l’ASSE égalise à la 95^e mn mais la victoire de Bordeaux aux penalties me laisse sans voix.

Dimanche, repos avec OL La Duchère mais lundi toujours pas de voix pour une interview avec Le Progrès, puis vœux aux agents de la propreté (discours) et intervention à la séance du Grand Lyon sur RVI. Mardi, toujours aphone pour les vœux au personnel de la Mairie du 3^e , puis remise à Paul Berliet d’une distinction, puis 2 heures de cours en cancérologie, et ce soir Conseil d’arrondissement : c’est pas terrible mais cela revient un peu.

Comme quoi, on peut faire beaucoup de choses sans voix !

C’est la période magique de l’année. Celle durant laquelle chacun  abandonne les querelles et espère secrètement qu’il en sera de même chez les autres. C’est celle où nous espérons que la maladie, la solitude et la misère feront elles aussi la trêve des confiseurs !

C’est la période des enfants, de leurs rêves plein d’innocence et de leurs découvertes candides. C’est le moment béni des retrouvailles familiales autour d’une bonne table ou à défaut d’un téléphone pour échanger quelques mots d’affection.

C’est la période durant laquelle nous n’en finissons pas de faire des bises et de souhaiter du bien aux autres : de la santé, de la sérénité, de la réussite. Pour ma part, je sais que je vais entendre et je vais souhaiter moi aussi des vœux de réussite de notre candidat et que nous aurons sans doute des airs entendus en croisant virtuellement les doigts. Les plus bavards se risqueront même à des prévisions généreuses et rassurantes. Depuis longtemps, je pense à cette affiche québécoise sur laquelle une personne âgée se plaint de vieillir. Et à ses côtés, un enfant sans cheveux mais avec une perfusion rêve de devenir vieux !

Nos rêves ne sont pas forcément les mêmes. Mais ensemble prolongeons cette trêve des violences et profitons-en ensemble pour rêver à un pays généreux et solidaire.

Bonnes fêtes à vous.

Mettez vous discrètement à écouter la réponse de la préposée au téléphone : « Oui, madame, nous prenons des personnes âgées dans notre résidence… (silence)… oui, il y a un peu d’attente… (silence)… non, ne prenons que des personnes sans revenus ou dans des conditions financières difficiles … ».

Ce n’est pas de la science fiction, c’est ce que j’ai entendu samedi après midi à la résidence de personnes âgées tenue par les Petites sœurs de Pauvres, auxquelles nous sommes très attachées. Elles accueillent sans discrimination et elles prennent soins avec une générosité hors du commun, sans pathos, mélangeant avec doigté, fermeté et sérénité. Certains diraient qu’elles sont très professionnelles mais je trouve ce terme très fade pour évoquer leur engagement.

Samedi après midi, c’était donc le Noël des Petites Sœurs. J’y suis allé avec Gabriella, ma petite fille, et deux adjoints. Tous les résidents étaient réunis dans la salle de spectacle pour assister à une pièce de théâtre jouée par les résidents eux-mêmes puis à un petit concert avec des écoliers et des résidents. Bien sûr, les voix ne sont plus aussi fermes et posées qu’avant mais l’humour est encore là même si certaines répliques tardaient à venir ! Mais est ce vraiment la pièce elle-même qui importait ou le travail mené depuis plusieurs mois avec les résidents ? Bien évidemment, construire ensemble, donner un sens à un quotidien, offrir ou jouer pour les autres participent à l’équilibre de cette résidence.

N’est ce pas cela qui est négligé trop souvent dans d’autres résidences de personnes âgées pourtant encore autonomes ? Et, sans faire d’angélisme, n’est ce pas ce qui manque à la France, l’envie de créer ensemble un avenir ?

Humilité, professionnalisme, sérénité, projet de vie commun, une belle recette.

Nous avons fêté avec un peu d’avance le Noël de la mairie, offert à plus de 120 personnes de l’arrondissement. Cette année, pour cause de travaux, cette fête se déroulait au Château sans souci.

Je vous le dis tout de go, j’aime bien ces manifestations. On les raille souvent parce qu’on imagine des personnes âgées sans ressort, sans envie, regardant un spectacle un peu simplet. Je ne les vois pas du tout comme cela! C’est un moment important pour nous les élus et nous avons tous à cœur que la fête soit belle. En fait, c’est vraiment un moment particulier de l’année.

On le sent de suite. Les tables sont joliment décorées et depuis 4 ans maintenant, le scénario est parfaitement réglé par les maitres de cérémonies, les deux élus en charge des seniors. J’essaye de lire un discours mais je sens bien que les mots spontanés sont plus chaleureux que les mots écrits. Ils ont déjà le sourire aux lèvres et une vraie envie de s’amuser. Je rappelle quand même l’importance des réseaux de solidarité et de voisinage que nous essayons de développer. Le chanteur attend patiemment à nos côtés ; Il faut faire court ! Philippe reprend la parole pour présenter l’après midi. On distribue les tickets de la tombola, une manière de saluer chacun. Un de seniors en profite pour chanter un air d’opéra. Une sacrée voix. Avant de laisser le micro au professionnel qui va faire chanter tout le monde. Deux heures d’évasion pour chacun.

A la sortie, une dame se précipite vers moi et m’explique qu’elle est venue avec 3 « chèques postaux », des personnes qu’elle a retrouvées grâce aux réseaux de solidarité. Et puis, des tonnes de remerciements chaleureux. Je vous assure, on en redemande nous aussi, les élus !

J’ai essayé de rechercher comment nous étions arrivés à faire du 8 décembre, une fête si importante pour les lyonnais. En fait, par une série de coïncidences !

Depuis le Moyen-âge, Notre Dame de Fourvière, jouit d’un culte fervent. A tel point qu’on lui présenta trois vœux d’importance pour mettre fin à des situations périlleuses. Le vœu d’Anne d’Autriche en 1630 fut exaucé avec la naissance de Louis XIV en 1638. Celui des Echevins de Lyon, le 8 septembre 1643, fit barrage à la dramatique série d’épidémies de peste qui décima un tiers de la Ville, soit 50 000 personnes en 70 ans.

Le 8 septembre 1852, on avait prévu d’inaugurer le nouveau clocher de la chapelle de Fourvière ainsi que la statue de la Vierge en bronze doré. La date fut reportée au 8 décembre, à cause d’inondations et le 8 décembre, à nouveau, un orage empêche l’illumination du nouveau clocher et de la statue avec des feux de Bengale. A la faveur d’une accalmie, les lyonnais mettent des lumignons à leurs fenêtres et chantent jusqu’à la nuit des cantiques en l’honneur de la Vierge Marie.

Comment est-on passé de la chapelle à la Basilique de Fourvière ?

De 1872 à 1884, en échange du vœu de 1870 de protéger Lyon des armées prussiennes, on construisit la Basilique de Fourvière. Dès lors, la tradition des  illuminations du 8 décembre s’implantera à Lyon. Depuis 1989, avec le Plan Lumière, on assiste à de nombreuses animations artistiques et à partir de 1999, le 8 décembre s’est considérablement amplifié avec le Festival des Lumières qui dure 4 jours et attire un public de 5 millions de personnes venues du monde entier.

Bref, on peut dire que le 8 décembre est un élément majeur de l’identité collective lyonnaise. Et ce soir, c’est parti !

Avec Gérard Collomb, nous avons profité hier de la pose de la première pierre de l’immeuble le « Velum » pour lancer officiellement la 2^e tranche des travaux de la Buire.

La visite de chantier nous a permis de visualiser le futur immeuble avec le dévoilement de la maquette du projet. L’immeuble qui prendra bientôt place au croisement de l’avenue Félix Faure et du boulevard Vivier Merle fera la part belle à la végétation, avec des arbres plantés à l’intérieur même de la structure du bâtiment.

Avec ce vaste programme immobilier, c’est une nouvelle génération d’immeubles tertiaires qui apparait à Lyon et nous sommes fiers à plusieurs titres de ce vaste programme. D’abord, nous pouvons nous réjouir de la qualité architecturale de ces bâtiments qui « vivent » avec leur environnement et visent à l’obtention des meilleures normes environnementales, notamment HQE et BBC. Ensuite, et j’ai eu l’occasion de le dire, le quartier de la Buire est particulièrement représentatif de ce que nous voulons faire ici à la Part-Dieu, c’est-à-dire combiner les équipements d’agglomération et de proximité. Nous voulons faire un pôle métropolitain qui puisse rayonner à échelle européenne mais ne pas oublier les habitants, la vie de quartier et la proximité qui transforment un espace urbain en quartier à vivre.

A la Buire on trouve de l’habitat privé mais aussi du logement social. On trouve des immeubles de bureaux, du tertiaire, mais aussi tout un ensemble d’équipements publics dont bénéficient directement les habitants. Il y a ce parc de 5.000m², l’école Aimé Césaire, bientôt une crèche, et le théâtre des Asphodèles qui reviendra un jour ici. Petite enfance, scolaire, culture, espace vert, et aussi transports en commun avec la 2^e phase de T4 qui passe de l’autre côté de Vivier-Merle.

Ce quartier est une démonstration de notre volonté de mixité pour faire des lieux où tout le monde peut à la fois vivre, travailler et circuler.

Je veux vous parler ce soir, ni de ma vie d’élu, ni des 20 ans passés à diriger le Centre Léon Bérard mais de mon engagement associatif qui est une autre façon de s’occuper des affaires de la cité.

Je préside en effet, l’Agence pour l’Education par le Sport qui milite pour le rôle social et éducatif du sport et qui tenait son Congrès Educasport à Reims ces jours-ci devant 800 inscrits. L’Agence, c’est 15 salariés et essentiellement 3 outils pour l’action :

-  L’opération Fais-nous rêver qui, en 15 ans, a primé 5000 actions exemplaires dans les quartiers, les zones rurales avec les personnes valides ou en situation de handicap physique ou social. Un exemple : suite aux émeutes à Paris, un DRH et un avocat créent une association de boxe qui s’entraîne dans le très huppé Lycée Buffon. A partir du sport, ils constituent un groupe de 8 jeunes confié à un coach et conduisent ces adolescents déracinés vers l’emploi. Lire la suite »

Il y a 4 ans, à quelques jours près, je démarrais cette aventure du blog. J’avais écrit :

« ...je m’engage, ici, dès ces premières lignes à essayer :

1. De ne pas trop vous ennuyer,
2. De vous livrer mes pensées, mes coups de gueules et de cœurs « brut de décoffrage », comme ils me viennent,
3. De vous raconter des instantanés de ma vie dans une ville et une région auxquelles je tiens tant, une vie que je partage avec ma femme, mes enfants et mes petits-enfants, avec mes collaborateurs du Centre de Lutte contre le Cancer, … »

Jour après jour, j’ai essayé de respecter mon engagement. Cet acharnement quotidien a excédé ma femme plus d’une fois quand sur le coup de 22h (parfois plus tard), il fallait « faire le texte ».  J’ai également le souvenir qu’à plusieurs reprises, j’ai du retoucher mes coups de gueule le matin, ceux de la veille étant trop durs ; je me souviens aussi avoir été  tenté d’« allumer» certains politiques locaux  ou des médias bien complaisants à leurs égards…  rétrospectivement, savoir que certains s’imposent la (corvée de)  lecture de mon blog me fait malicieusement sourire !

Depuis 4 ans, j’ai essayé de traiter tous les sujets qui occupent ma vie : bien sûr, le président, ses vies et ses choix, remplissent de plus en plus mon blog. Je plaide coupable ! J’ai essayé de raconter mes rencontres et les dossiers dont j’ai la charge. A la demande de ma famille, je suis resté plus discret sur les évènements familiaux. Ils savent qu’ils sont au cœur de ma vie, est-ce utile de leur écrire cela ?

Déjà 4 ans et 900 posts. Un grand merci à ceux qui m’aident et rendez vous pour le 1000^ème à ceux qui me lisent.

J’ai exprimé en 3 mn sur le blog de la Région (ci-dessous) mes principales réalisations. Aujourd’hui, je veux insister sur quelques points clefs :

1 - le Sport c’est d’abord un outil éducatif et je continue à militer pour cela comme président de l’Agence pour l’Education par le Sport (site www.apels.org).

2 - Ma principale source de fierté ? Avoir augmenté de 400 % le budget de handisport et du sport adapté.

3 - Mon principal succès ? Le projet PEPS pour les publics éloignés de la pratique sportive.

4 - Pour la santé ? Le lien Santé/Environnement, les maisons de santé, les bourses d’installation dans les campagnes et surtout le grand projet SISRA pour les systèmes d’informations en santé de la Région Rhône-Alpes.

5 -  Pour l’Université ? La stratégie régionale avec priorité aux étudiants.

6 - Pour la Recherche ? La simplification des réseaux et des procédures.

7 - Pour l’Innovation ? Le soutien au CEA et à ses magnifiques projets, à Grenoble autour des nanotechnologies et à Chambéry autour de l’énergie solaire.

Je retiendrai surtout le plaisir de travailler avec Jean-Jack Queyranne, un grand Président qui délègue, qui est présent quand on a besoin de lui. Un vrai plaisir d’être dans son exécutif.

En conclusion, la Région est la collectivité de l’avenir. La Région Rhône-Alpes a la taille européenne. Malgré les positions actuelles du sarkosysme, personne n’arrêtera la marche en avant de cette belle collectivité qu’est la Région.

Exécutif régional : départ de Thierry PHILIP par groupepsrhonealpes